Merci de votre intérêt. J’ai bien peur, en revanche, de ne pas vous être d’une grande utilité pour votre mémoire, car ma discipline est la géopolitique. Comme vous le savez, c’est un champ d’étude assez vaste, qui recoupe plusieurs sciences politiques. Outre les relations internationales et l’histoire-géo, je suis amené régulièrement à m’intéresser à la philo politique et à l’économie et parfois aussi à la sociologie, mais vraiment au niveau de base. En plus, j’ai honte de l’avouer, mais je n’ai même pas lu La société du spectacle (je sais tout de même de quoi ça parle, heureusement), vide que je compte combler aussi vite que possible.
Si j’ai bien saisi, votre mémoire c’est plutôt de la sociologie, voire de l’anthropologie ? Je ne pense pas pouvoir vous aider là-dessus.
En revanche, je peux essayer vous expliquer pourquoi vous retrouvez des similitudes entre la thèse de Debord (que j’approuve totalement) et ce que j’écris. Le dénominateur commun est probablement un intérêt pour la pensée traditionaliste. Voir René Guénon - La crise du monde moderne , ou bien, en moins « ésotérique » et plus près de nos référents rationnels, Christopher Lasch - La culture du narcissisme. Une fois qu’on a compris où se trouvent la différence essentielle entre la Tradition et le « modernisme », on voit très vite la vraie valeur des doctrines, des théories, des systèmes et des diverses démonstrations et réalisations matérielles issues du monde moderne. Tout ça ne vaut pas un clou, quel que soit le nom dont on l’affuble : capitalisme, libéralisme, productivisme, realpolitik, communisme, socialisme, démocratie, universalisme, humanisme, etc. La société du spectacle, est la conséquence logique du mensonge fondamental qui est derrière tout cela ; quand la réalité est moche, il faut être bon contorsionniste et bonimenteur pour maintenir l’illusion de l’adhésion des masses (qu’il faut également créer).