@ scipion165 :
J’avoue que je ne pensais pas faire l’objet d’une critique d’ « en haut » (par ailleurs, tout à fait justifiée). Pour ma « défense » je dirai d’une part que je manque encore de culture sur le sujet pour construire une critique solide de ce que vous appelez « la racine », mais que je pense pouvoir sans trop de mal identifier ; d’autre part, si la démarche de critiquer les manifestations « mineures » telles que Internet, les médias en général ou encore, notre système économique est peut-être dans une certaine mesure peu utile, éradiquer le « mal » n’est pas mon but dans une telle démarche. Ce que je cherche à faire, c’est pousser mon lecteur à commencer à se poser des questions sur ce qu’il voit autour de lui, et en ce sens, s’en prendre aux éléments de son monde auxquels il est le plus souvent confronté me paraît une démarche valide. Mon prochain texte portera sur la monnaie.
Il fut un temps, je n’y voyais rien de mal ou d’inhabituel, ou plutôt, je sentais confusément qu’il y avait un truc qui clochait mais sans pouvoir le définir d’une quelconque façon. Trouver la vraie cause m’a pris des années, et je suis parti du plus bas vers le plus haut. Exiger de tout un chacun qu’il appréhende tout d’un seul coup est à mon avis présomptueux et contre-productif.
Je me permets de me citer moi-même, une réponse faite hier soir à un commentateur sur ce fil même, ci-dessous :
"En revanche, je peux essayer vous expliquer pourquoi vous retrouvez des
similitudes entre la thèse de Debord (que j’approuve totalement) et ce
que j’écris. Le dénominateur commun est probablement un intérêt pour la
pensée traditionaliste. Voir René Guénon - La crise du monde moderne , ou bien, en moins « ésotérique » et plus près de nos référents rationnels, Christopher Lasch - La culture du narcissisme.
Une fois qu’on a compris où se trouvent la différence essentielle entre
la Tradition et le « modernisme », on voit très vite la vraie valeur des
doctrines, des théories, des systèmes et des diverses démonstrations et
réalisations matérielles issues du monde moderne. Tout ça ne vaut pas un
clou, quel que soit le nom dont on l’affuble : capitalisme,
libéralisme, productivisme, realpolitik, communisme, socialisme,
démocratie, universalisme, humanisme, etc. La société du spectacle, est
la conséquence logique du mensonge fondamental qui est derrière tout
cela ; quand la réalité est moche, il faut être bon contorsionniste et
bonimenteur pour maintenir l’illusion de l’adhésion des masses (qu’il
faut également créer)"
J’ai bien peur que vous ne prêchiez un converti...