Fort bien ... Monsieur Dupont Aignan a trouvé là un joli arbre de noël pour cacher la forêt. Ça scintille, ça clignote, on ne voit plus que lui !

Je m’explique :

Certes ce pizzo des autoroutes est scandaleux, révoltant, touche le plus grand nombre des gueux que nous sommes aussi injustement qu’une TVA qui tairait son nom parce que destinée à remplir quelques poches privées, et pour cela suscite une colère parfaitement justifiée. Mais enfin, comme d’autres le faisaient remarquer, les autoroutes ne sont pas aussi ’indispensables’  ! Quid de l’eau, et de l’énergie, pour prendre deux exemples au combien plus vitaux à une nation ? Ou alors il faut immédiatement quitter la surface des choses en utilisant cet irritant exemple des autoroutes pour rebondir sur le fond du problème en élevant le débat : la spoliation généralisée, toujours plus pressante, de biens communs utiles au plus grand nombre aux profits d’une caste minoritaire de rapaces. Un pas que se garde bien de faire notre prétendant au trône ! Ou bien ?

Bref, tout ceci n’est qu’une vulgaire opération de communication. Ah l’exemple des autoroutes est habilement choisi, il faut bien le reconnaitre. Tellement bien que sur ce coup on ne pourrait même pas taxer Monsieur Dupont Aignan de ne pas être ’sans cire’. De là à penser qu’il joue à l’idiot utile , voir qu’il instrumentalise les lecteurs d’Agoravox en idiots utiles ... Les deux ?!?! Mon dieu non !

En conclusion Monsieur Dupont Aignan, le jour ou vous direz haut et fort, et écrirez aussi très clairement, que tout ce qui relève du bien commun - eau, résilience alimentaire, énergie, infrastructures diverses (dont autoroutes), santé, éducation, etc .. - ne saurait être utilisés à l’enrichissement d’une caste de rapaces aujourd’hui clairement identifiée, vous aurez gagné ma considération. Mais pour cela il vous faudra allez bien plus loin que ce que vous faites. Bien plus loin que de faire le guignol sur un péage d’autoroute pour attirer les manges-merde de chez Radio Paris ment en donnant dans le populisme, et publier dans la foulée, sans cette fois daigner commenter (une constante que les habitués de ce site connaissent fort bien, mais qui prend ici une saveur toute particulière), un vague article dénué de toute profondeur d’analyse. Mais cette question ultime me taraude toujours : est-ce bien vous qui écrivez ici ?

Razzara