@ libere-terre :
on sent bien poindre dans vos propos une certaine souffrance ( dénoncée
depuis longtemps déjà par un certain C. Dejours dans son livre « Souffrance en France »).
Toutefois, pour mieux en témoigner, et pour mieux y Résister, ne
pourrions-nous pas élargir et partager nos champs de perceptions plutôt
que d’alimenter ces sempiternelles oppositions convenues entre les
« classes » supposées d’individus que constitueraient « les fonctionnaires » d’un coté et les gens « du privé » de l’autre ?
Vous assurez que, dans le secteur public, « Le suicide est la porte de sortie courante, car il est impossible d’ouvrir sa G. ».
Mais serait-il à se point impossible à un « fonctionnaire » d’abandonner
les privilèges que lui assure son statut pour se donner les moyens et la
liberté de découvrir, dans le privé cette fois, la liberté et les joies
de pouvoir « ouvrir sa G. » ?
( Pourquoi à ce point rentrer dans le piège de cette catégorisation des gens -favorisant le diviser pour régner !- plutôt que de s’en prendre à l’irrecevabilité démocratique de privilèges ou de statuts d’un autre âge ?)
A votre avis, que peut penser ou ressentir le SDF, le RSA-iste, le
chômeur, ou le simple travailleur précaire lorsqu’ils apprennent par
votre témoignage que des individus préfèrent se suicider que de se
retrouver dans la situation qu’ils vivent eux-mêmes ?
Cette fuite et ce refus de se rejoindre concrètement et partager la
lutte dans les mêmes conditions, ne risque-t-il pas de leur paraître
insultant ?
( Ce pourrait pourtant être pour tous l’occasion de se rendre compte de
l’existence, en France, d’une sorte de faux-privé, et de mécanismes
pervers assez bien évoqués par cet autre article d’aujourd’hui :
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/chomage-concurrence-deloyale-109362 . )