• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de yvesduc

sur L'invention de la dette


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

yvesduc 3 février 2012 22:38
Tout à fait. Cela étant, et comme le rappelle ATTAC, la dette est AUSSI la conséquence de la baisse (volontaire) des recettes de l’État. Je cite :

« 

Au cours des deux dernières décennies, le déficit budgétaire s’est creusé, malgré la stabilité globale des dépenses en proportion de la richesse nationale. La cause essentielle : la contre-révolution fiscale menée depuis plusieurs années par les gouvernements successifs, et considérablement aggravée par Nicolas Sarkozy. Les impôts progressifs ont vu leur part dans les recettes fiscales diminuer. L’impôt sur le revenu est devenu de moins en moins progressif, passant de 13 tranches à 5 entre 1986 et aujourd’hui, et son taux marginal de 65 % à 41 % en vingt ans. L’imposition sur le patrimoine a connu un démantèlement accéléré sous l’ère Sarkozy : les droits de succession ont été largement allégés, et le rendement de l’ISF a été fortement amoindri, suite à sa réforme après la suppression du bouclier fiscal en 2011.

Les revenus financiers ont continué à bénéficier de faibles taux d’imposition au cours des dernières années. Il faut ajouter à cela les quelque 500 niches fiscales dont le coût total est estimé à 145 milliards d’euros pour 2010. L’impôt sur les sociétés a vu son taux passer de 45 % en 1989 à 33 %, sans compter les différentes dérogations et méthodes diverses d’optimisation fiscale (utilisation des prix de transfert, bénéfice mondial consolidé) qui profitent davantage aux grandes firmes multinationales qu’aux PME : le taux implicite d’imposition des entreprises du CAC 40 n’est que de 8 % quand celui des petites entreprises est de 28 % en moyenne. Il faut aussi ajouter, depuis trente ans, les multiples mesures d’exonération des cotisations sociales patronales, mesures presque totalement financées par le budget de l’État. (…)

On a donc pu assister à un appauvrissement programmé des finances publiques. Par exemple, les recettes de l’État représentaient 15,1 % du PIB en 2009 contre 22,5 % en 1982 (voir graphique ci-dessous).

 »

On met intentionnellement l’État en faillite… pour mieux justifier qu’on ne peut plus maintenir les avantages sociaux.

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès