"There are two novels that can change a bookish fourteen-year old’s life :The Lord of the ring and Atlas Shrugged. One is a childish fantasy that often engenders a lifelong obsession with its unbelievable heroes, leading to an emotionally stunted, socially crippled adulthood, unable to deal with the real world. The other, of course, involves orcs« .
Merci à wiki qui permet au fainéant que je suis de retrouver cette jolie citation d’un mec bien sous tout rapport (je vous laisserais vérifier).
Ceci étant posé et ayant eu la chance de tomber sur une édition pirate française il y a de cela quelques années (un travail remarquable d’ailleurs) voici ma modeste contribution pas 100% précise mais ce que j’ai retenu du bouquin :
1) les points positifs :
- Mise en valeur de l’usage de la Raison au pays du God Bless America
-Valorisation du scientifique et de l’artisan, du penseur et du travailleur manuel=> J. Galt est l’expression caricaturale de ces vertus puisqu’il est tout aussi bien capable d’inventer un nouveau moyen de production énergétique que de bosser comme simple cheminot et comme métalurgiste (avec la même compétence qu’un ouvrier expérimenté).
- Valorisation de l’entrepreneur qui porte son produit et qui est en lutte face au conservatisme des autres firmes : le patron de l’usine métallurgique qui cherche à faire un meilleur produit parce que c’est ce qui l’intéresse et qu’il y croit et se retrouve en but à l’opposition d’autres firmes que le progrès dérange et cherchent a l’entraver par des moyens juridiques et bureaucratique (toutes similitudes avec des pratiques actuelles n’étant que pures coïncidence).
- valorisation de l’artiste, du »génie incompris« qui a persévéré dans son art malgré le décalage entre ses productions et la »mode«
- l’égoïsme est ici compris comme faire ce qui nous plait, ce qui nous tient à cœur (fabriquer le meilleur acier, faire tourner une compagnie de chemin de fer) avec l’idée qu’in fine la société en bénéficiera (meilleur produit, trains ponctuels). Le profit, la richesse étant vu comme une conséquence logique d’un bon travail et de l’effort réalisé et non pas un but en soi.
- le rejet d’une logique sacrificielle (ou christianisme) : elle refuse les conneries du style »tendre l’autre joue« , sacrifier ce qu’on de meilleur pour une reconnaissance post mortem, elle fait une éloge de la vie mais on peut lui faire certain reproche que nous verrons par la suite.
- Et surtout : le fait de valoriser l’individu vs le système : »going John Galt" c’est refuser d’apporter la moindre contribution utile à un système auquel on ne croit plus, de ne pas servir d’alibi, de caution. C’est l’idée que traduit la référence du titre à Atlas et à ce qui se passerait s’il décidait que décidément trop c’est trop et démissionnait. D’ailleurs l’héroïne à un moment du bouquin décide de couper les ponts avec la société : elle s’installe dans une cabane à la campagne qu’elle retape, cultive son jardin... (ça ne vous évoque rien ce genre de rébellion pacifique ?)
2) les points négatifs :
- sur la forme :
=> oh que c’est verbieux, faut s’accrocher pour lire le pavé et au final on est presque trop fatigué pour apprécier le discours de Galt à sa juste valeur.
=> Caricatural et daté : écrit dans un contexte de lutte contre les coco (avec qui elle a eu quelques soucis dans son pays d’origine) elle a poussé à l’extrême la caricature de la nomenklatura et des idées socialistes.
-sur le fond :
=> j’ai rarement croisé des individus ayant la capacité de raisonnement détachée d’émotions des personnages présentés dans le roman et ce qui s’en rapprocherait le plus irl serait probablement un psychopathe (qui lui n’a pas d’émotions pour commencer).
=> le refus du sacrifice ne prend pas (ou peu) en compte les liens d’amour (couple ou famille) et les familles présente dans le roman sont toutes dysfonctionnelles.
=>l’égoisme défendu s’il est poussé à l’extrême sans justement cette capacité à raisonner globalement (planète aux ressources finies par exemple) n’est qu’un individualisme stérile.
=> son texte, s’il peut être utilisé pour défendre les libertés individuelles contre un Etat de plus en plus interventionniste dans la sphère privée, peut être aussi récupéré à des fins socialement nuisible (je pense au monde de la finance dématérialisé, ce qui est amusant quand on connait l’attachement de l’auteur à l’or comme seul vraie monnaie).
=> la dérive quasi sectaire qui est pourtant en négation même de la valorisation de la raison et de l’individu présent dans le bouquin.
Voila ce n’est pas complet, brouillon sans doute mais probablement plus objectif (lulz) sur les point positif du bouquin que ce que j’ai vu dans l’article (et dont le contresens sur le going John Galt m’a initialement fait réagir)
13/02 22:19 - Pierre de La Coste
Non,ce n’est pas un poncif. On oublie que dans la vision calviniste, la réussite (...)
13/02 22:09 - Pierre de La Coste
@ Luc Laurent « Même le diable peut dire la vérité », c’est exactement cela, et cela (...)
12/02 11:38 - easy
@ l’auteur Je ne connais pas cet auteur et je ne parlerai donc que ce ceci « »« »« (...)
12/02 11:18 - easy
« »« » une nationalisation des banques qui allait s’effondrer et qu’on aurait (...)
12/02 08:45 - Luc-Laurent Salvador
Tout à fait d’accord avec l’auteur dans sa critique de l’excès chez Morice (...)
08/02 11:42 - Pierre de La Coste
Brisons là, Monsieur, puisque vous êtes plus fanatiquement anti chrétien qu’Ayn Rand elle (...)
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