Le manque de signatures que brandit M. Le Pen est-il une stratégie pour se poser en victime de l« ’UMPS » qui manoeuvrerait en sous main pour empêcher « la vraie candidate du changement » de se présenter ?
Il est permis d’en douter, la victimisation n’étant pas un refrain très nouveau du FN.

L’extrème-droitisation du gouvernement n’est elle que la stratégie electorale d’une droite dure visant à piquer des électeurs du FN pour faire élire Sarkosy, ou l’achèvement d’une dérive de fond d’une partie de l’UMP déjà amorcée par le programme sécuritaire du candidat « Sarkosy-2007 » ?
Difficile à dire à cette époque de manipulation extrème.

La tentation de rejouer le repoussoir FN au 2è tour des élections présidentielles 2002 a bien dû chatouiller les deux principaux candidats. Mais la situation 2012 est loin d’être la même et ce ne serait pas l’autoroute pour celui qui se retrouverait au 2è tour face à M. Le Pen. 
Je pense néanmoins que le vote républicain aurait plus de chance de bénéficier à N. Sarkozy qu’à F. Holande en cas de duel avec la présidente du FN au 2è tour.
Je ne vois donc pas trop l’interêt du président sortant d’empêcher la candidature de M. Le Pen, sauf à penser que le clivage officiel droite dure/extrême droite ne soit plus qu’une apparence.
Un gouvernement qui piétine le résultat d’un referendum, qui multiplie les atteintes aux lois du travail, au droit de grève, à la liberté d’expression ,et qui soutient systématiquement les exactions policières n’est il pas déjà de plein pied dans une pratique d’extrème droite ?
Si M. Le Pen est véritablement empêchée de récolter ses 500 signatures, cela ne s’explique pour moi que par une tentative d’OPA de la dernière chance de N. Sarkosy sur l’électorat du FN. Mais pas ponctuelement, pour les élections. Parce que l’ultra libéralisme dominant a besoin d’un régime totalitaire si il veut finir de précariser les salariés et de museler les éventuelles protestations.