À Zogarok,
Je ne crois pas justement que c’est une fuite en avant.
La fuite en avant, c’est d’avoir toujours voulu concilier l’inconciliable, tant à l’UMP qu’au PS, avec des politiques parfois très dirigistes et parfois libérales, sans beaucoup de cohérence, et somme toute, très « tièdes » (le programme de François Hollande est à cet égard un drôle de modèle).
Ce qu’exprime François Bayrou depuis 2002 mais en fait, cette réalité était déjà perceptible dès le référendum sur Maastricht en 1992, c’est que les clivages politiques gauche/droite ne correspondent plus aux clivages idéologiques (acceptation de la réalité de la globalisation et accompagnement pour y associer tous les citoyens ou au contraire, refus d’ouverture et repli sur soi par protectionnisme économique ou/et par restriction de l’immigration).
Bayrou a bien compris que le clivage réel dans la population, c’est : soit la solution est chez nous, soit la cause des problèmes est chez les autres (pays : Europe, pays d’immigrations, Chine, monde etc.). Bayrou pense que la solution est à trouver à l’intérieur de nos ressources tandis que d’autres (à gauche comme à droite) pensent que les autres doivent changer, ce qui entraînerait une impuissance de fait (on peut se changer, pas changer les autres).
Exemple pratique : Bayrou est pour le renforcement de la construction européenne, mais complètement, avec une vraie démocratie européenne, avec un président élu au suffrage universel direct et qui a une envergure politique, pas un porte-drapeau technocrate, inaudible et désigné comme actuellement.
Cordialement.