« »« »« »« - Liberté, égalité, fraternité ! Faut en revenir à la révolution ! On nous a volé dans le partage, les bourgeois ont tout pris, et, non de dieu ! On les forcera bien à rendre....Est-ce qu’un homme n’en vaut pas un autre ? Est-ce que c’est juste, par exemple, toute la terre à ce jean-foutre de la Borderie, et rien à moi ?....Je veux mes droits, je veux ma part, tout le monde aura sa part. » « »« »«
Ca peut sembler similaire à du Céline dans la forme. Similaire voire précurseur car écrit bien avant Voyage au bout de la nuit.
Mais Claudec en disant »Zola de droite« semblait considérer fortement les paramètres de fond, non de forme.
Or, si l’on examine les fond de votre extrait de La Terre et de celui que j’avais posé sur le Voyage. On voit une différence flagrante
Zola est révolté et il accuse. Il croit en une révolution. Il expose donc des faits d’ordre généraux qui font ressortir cette injustice qui frappe tout le monde des gueux.
Il aurait pu s’en tenir à »Nous voulons« ou »Ils veulent« mais il prend le risque du »Je veux« dont il allonge l’enveloppe en finissant par un rassurant » Tout le monde aura sa part«
Rien d’une telle conviction ni espérance (en version droitière) dans l’extrait de Céline. Aucun appel à révolution, à changer quoi que ce soit. Il raconte en sorte de journaliste complètement blasé. Aucun espoir, aucune réclamation. C’est constamment »Oh regarde, là je pourrais être ce mort« »Oh regarde, je suis encore vivant« »Oh je ne sais si je pourrai finir ma phrase" (Etant à considérer qu’il a écrit ça une fois bien au sec et non sur le fait même des champs de bataille)
Zola ne cesse de dire qu’il est de plein droit de vivre, que tous les autres aussi. Céline se demande tout le temps pourquoi il vit encore
Zola voit de l’injustice de classe
Céline ne voit plus qu’ajustice