A propos des dérives soit-disant fascisantes de MLP,
je me fais l’avocat du diable et vous invite à vous prendre en compte les éléments suivants afin d’avoir une approche plus nuancée :
1) L’unique expérience « fasciste » -si tant est qu’on puisse la nommer ainsi, encore faut-il la remettre dans son contexte qui avait un caractère exceptionnel- d’exercice du pouvoir au niveau national dans l’Histoire de France est le gouvernement de Pétain dont je rappelle qu’il fut un personnage militaire plus qu’un homme politique, maréchal de surcroît, appelé à la rescousse de la nation quand la guerre était perdue... et dont la cabinet comprit Pierre Laval, ministre de la justice et artisan de la collaboration avec le régime nazi. Au passage, Pierre Laval était socialiste... comme F. Mitterrand. Les propos de Claude Guéant et de Brice Hortefeux, tous deux UMP, ont un caractère douteux... et nauséabonds. En bref : le racisme n’a pas de couleur politique ;
2) L’extrême droite française est tellement plurielle qu’il est non seulement dangereux mais de surcroît imbécile de l’amalgamer avec le fascisme.
MLP représente la tendance nationaliste -dans le sens de « souverainiste »- chrétienne de ce courant politique.
Sur la questioon de la souveraineté, je vous invite tous à relire le discours ô combien éclairant de P. Séguin (ex-RPR) sur le traité de Maastricht et la mise en question de la souveraineté de la France
Ensuite demandez-vous juste ce que le Traité de Lisbonne (2005) et le Mécanisme de Sauvetage Européen (2011) impliquent pour notre pays... et vous comprendrez après lecture qu’ils sont non seulement profondément anti-démocratiques mais qu’en outre ils sapent profondément tous les bases de l’Etat-Nation telle que voulut par de Gaulle. Traités signés par des hommes politiques de droite comme de gauche qui se réclament tous, de près ou de loin, de l’héritage de ce même de Gaulle !!!!!!
3) Enfin, si le FN est non républicain, qu’est-ce donc qu’un partii républicain ? Voici ce que j’en propose : républicain caractérise
(i) un mouvement qui représente le peuple et qui se veut anti-dictatorial : c’est à dire ni monarchique ni bonapartiste ni légitimiste. Et on peut même ajouter puisque c’était l’esprit des institutions de la Ve mise en place par de Gaulle : non-oligarchique. Aussi, demandons-nous en quoi être nationaliste / souverainiste est-il anti-républicain ?
(ii) une opposition aux communautarismes de toute nature (religieux, ethnique, linguistique, etc.) : en refusant ce que MLP appelle les « castes » -et je ne fais que la citer-, elle dénonce en terme simple ce que d’autres appelleraient les réseaux ou la franc-maçonnerie.
En conclusion, je suis POUR une critique du FN mais que cette critique soit CONSTRUCTIVE, c’est à dire au sujet de ses idées (ce qu’on entend toujours et partout comme leitmotiv sans jamais en voir la couleur...) et non sur la personne de sa représentante ou à partir de préjugés....