Je lui dirais de laisser la civilisation aux historiens, ethnologues et consorts et de s’occuper de la politique de son pays.
Quant aux erreurs de jugement de l’internationale socialiste, je vous renvoie à un texte déjà ancien de mon cru : http://wordpress.bloggy-bag.fr/2011/01/22/les-droits-de-lhomme-et-du-dictateur/
Extraits :
"Il est certes aisé de condamner l’homme et son régime après coup mais il
me semble plus difficile, et pourtant plus utile, de nous interroger,
non pas sur ce que nous n’avons pas fait, mais bien sur ce que nous
allons faire dès à présent. Nous (les socialistes mais aussi j’ose
l’espérer l’immense majorité des Français) déclamons à qui veut
l’entendre notre attachement à nos idéaux. Hélas, nous n’avons pas une
vision très claire de la conduite à adopter lorsque nous n’avons pas en
face de nous une dictature à la noirceur absolue, une dictature avec qui
nous ne partageons rien.«
»Dans une France attachée à ses valeurs et ses racines, Michèle
Alliot-Marie aurait dû non seulement (être) démissionner après son
odieuse offre de service mais également être définitivement mise en
marge de tout mouvement républicain. Or dans un gouvernement où celui
qui a été le plus réaliste sur la Tunisie (Eric Besson) est un traitre à
ses premiers engagements politiques, il apparaît normal de ne voir ici
qu’un écart mineur devant être traité sur le plan de la politique à
court terme et non sur celui de l’honneur d’un pays«
»Mais même si nous n’avons pas été aussi odieux qu’Alliot-Marie, les
socialistes n’ont pas été dans le passé très brillants, ni dans le
présent comme on peut en juger avec l’histoire de l’internationale socialiste.
Cela ne me gène pas en soit d’avoir un Ben Ali à cette internationale, à
condition que sa place ne soit pas à l’égale des démocrates, à
condition que sa présence s’accompagne d’une action en profondeur pour
le mener vers un horizon plus juste, libre, égalitaire pour son peuple.
Refuser le contact des dictateurs est une position de « pureté » trop
facile, se compromettre avec eux en cédant sur tout et n’avançant sur
rien est une infamie.
Il n’y a pas de compromis à avoir sur le but à atteindre, mais l’on doit
se mettre en position d’être assez fort pour tracer un chemin, pour
s’impliquer de façon commune sur ce chemin, pour dessiner et atteindre
des étapes intermédiaires"
Merci à vous de m’avoir donner l’occasion de faire ce rappel.