Je m’en tiendrais au seul fait de la présence de Hollande et Sarko lors de ce dîner du CRIF
Sauf à la jouer carrément Henri VIII, pas du tout mais alors pas du tout démocrate, tout roi et postulant roi un tant soit peu soucieux de plaire à tous, en tous cas à ses princes, doit céder au cheminement vers quelque Canossa. Même en plein hiver, même à pieds nus.
Il y en a qui font ça en affichant bonne humeur, ce sont les plus malins.
Et il y en a qui l’accomplissent en affichant leur dépit.
A une époque, la communauté chrétienne était la plus puissante et le chemin allait donc vers quelque Rome, Avignon ou Canossa.
De nos jours, inutile de rappeler que cette communauté chrétienne est à terre et qui l’y a mise mais c’est certainement une autre communauté qui mazarine désormais la France. Le chemin du léchage actuel va donc en toute logique vers Israël.
En voix, la communauté juive représenterait 1%. Peut-être un peu plus compte tenu de son lobbying.
Courir après ce pouième lors d’une présidentielle quand on est situé dans les profondeurs du classement IFOP n’est strictement d’aucun intérêt. Perdu pour perdu, autant faire le fier.
Et c’est exactement l’inverse qui prévaut pour les deux candidats les mieux placés. Quelle que soit leur personnalité et programme, ils doivent aller à la pêche aux moindres groupuscules.
Rater la messe du CRIF de la part de Sarko (bonne figure) ou de Hollande (grise mine), ne pas verser dans la tape sur l’épaule avec le Bossuet des Juifs, serait commettre une erreur stratégique de puceau de la politique pouvant s’avérer fatale.
Bien entendu que le pouvoir corrompt et plus on s’en approche, lors d’une élection démocratique, plus on doit baiser de pieds. Quitte à faire marrer le public.
En démocratie, les gens relevant des groupes pesant moins de la moitié de la population qui imaginent un président tout à eux réservé, se bercent d’illusions.