Qu’est ce qui a changé en 60 ans aux extrêmes ? Pas grand chose. A l’époque c’était l’extrême droite qui était favorable à l’euthanasie, aujourd’hui c’est la gauche. Les premiers en faisait un devoir. Les seconds un droit. C’« est évidemment une illusion d’optique.....
On pourra difficilement demander aux euthanasiés si il l’on été par droit ou par devoir. A ce que l’on sache, il n’est guère de sanctions aujourd’hui contre les suicidés. On parle donc bien du droit ou du devoir pour un individu d’ en tuer un autre.
On est vraiment au cœur de la différence gauche droite. Tous le monde sait que beaucoup d’entre nous finissent déjà plus ou moins aidé... Que ce soit activement ou passivement...C’est transparent dans les statistiques.
Mais a chaque fois, la responsabilité de »l’aidant"est entière, ce qui ne contribue pas peu à une saine réflexion préalable. Il est bon qu’il en soit ainsi. Formaliser les conditions objectives dans lesquelles l’euthanasie doit être appliquée, revient a bureaucratiser la décision.
La droite veut conserver une décision individuelle. Je le tue pour son bien, la mort dans l’âme, sans certitude sur ce que je fait, mais suffisamment sur que c’est justifié dans l’intérêt de l’impétrant pour assumer le risque d’en payer les conséquences. La gauche est dans une logique presse bouton. Dans un contexte de caisse vide, et si les critères objectifs sont remplis, qui nous mettra à l’abri de la nécessité de libérer des lits d’hôpitaux ou de limiter les couts des soins palliatifs, si le responsable peut tout au plus être accusé d’une erreur d’appréciation administrative ?
Préfère-ton dépendre d’un proche avec l’espoir qu’il sera le cas échéant prêt à attendre 6 mois de plus son héritage, ou a-t-on plus confiance dans une administration soucieuse de ses coûts. Pour des questions de vie et de mort,peut on faire plus confiance à des abstractions ( administrations, lois, majorités) qu’on ne connait pas ou à des personnes qu’on peut espérer croire connaître.
Bon, les impôts, la redistribution, etc.... on sait tous qu’il s’agit de savoir si on donne un ou deux point de pib en plus à la fonction publique ou aux autres. Il y a de très bonne raisons dans les deux cas, mais cela ne nous changera pas la vie. Là avec les progrés de la médecine, nous sommes tous concernés. On finira statistiquement en Alzheimer, ce qui n’est pas drole mais permet parfois encore quelques bon moments. Il est question de faire un choix politique : qui aura le droit, ou le devoir, de nous faire une injection quand il estimera le moment venu.
Je crois que cela vaut la peine, de bien y réfléchir, même si l’auteur a l’air de penser que c’est une forme de nazisme....