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Commentaire de eric

sur La Syrie, lieu d'une guerre par procuration


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eric 11 février 2012 07:49

Toujours la même profonde indifférence aux condition de vie des peuples de ces pays et la projection de fantasmes occidentaux sur des réalités extérieures.

Le cas syrien, comme les autres, est d’abord révélateur de préjugés et à priori idéologiques qui font bon marché des réalités locales.

Le simple fait d’avoir une idée claire et entière sur la question est en soi suspect.

Dans ces zones, les populations sont divisées par des appartenances ethniques, religieuses, politiques, historiques, économiques, tribales, etc....Cela va loin puisque par exemple au liban, le statut et le droit personnel sont dépendant du statut « religieux ». Traditionnellement, la répartition des pouvoirs aussi avec le système paradoxal d’une démocratie plus ou moins réelle mai sou le président ne pouvait êtr que chrétien, le premier ministre que Chiite etc...

Elles sont aussi caractérisée par une faible tradition démocratique et des structures étatiques et juridiques assez fragiles.

Alors, et cela depuis le Roi David, (à l’époque, c’est la plus petite tribus qui a pu unifier les autres) on adopte un peu partout la même solution. Pour éviter que cela dégénère en conflit généralisé, on choisit, ou s’impose, une minorité plus structurée que les autres. En Lybie, les deux grandes tribus, ont consenti a ce que la petite tribu de Kadafi soit en quelque sorte l’arbitre. Trop petite pour vraiment s’imposer à fond aux autres. En Irak, le clan de Sadam, maintenait d’une main de fer les minorités et majorités, sunnites, chiites, kurdes et autres dans la soumission mais aussi une certaine paix.
En Syrie, les alaouites ont pris le pouvoir a travers le parti Baas, sur un programme socialisant laïque nationaliste, mais qui est devenu au fil du temps un projet communautaire et familial avec tous ce que cela peut entrainer pour le meilleur et pour le pire. Ou le moins mauvais. Très minoritaire par eux même, les alaouites ont du jouer le respect des minorités et la barre plus ou moins égale entre les autres communautés.

Comme le montre George Korm dans notamment je crois, « le proche orient éclaté », dans ce genre de zone, les formes « impériales » assurent un peu de paix civil au prix d’une certaine absence de démocratie, les formes démocratiques peuvent entrainer des conflits généralisés.

D’un point de vue occidental, ces conflits nous mettent en face de nos propres valeurs avec notre prétention à les croire universelles.
D’un côté, on ne voit pas pourquoi la majorité ne serait pas légitime a diriger le pays. D’un autre côté, il est à peu prêt certain qu’en cas d’éviction du régime baasiste, les minorités auront du souci à se faire.
Mais dans la configuration actuelle, on a bien un pouvoir minoritaire qui tire sur la population pour se maintenir.
Lequel de nos principe devons nous mettre en œuvre ? Assistance à personne en danger ? respect des affaires intérieures d’une État ? Droit des minorités ? Droits de la majorité ? Je m’en foutisme ?

Sur le plan du cout en vie, la meilleure solution consiste en général a laisser le plus fort gagner le plus vite possible sans interventions extérieures.

On sent que c’est celle qui plairait ici a beaucoup de commentateurs.

Bon, alors, on fait la même chose en Israel ? Et si non pourquoi ?


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