Schismaticus :
Ce qui me gêne dans votre discours, c’est le rejet en bloc de
l’informatique et surtout d’internet avec comme argumentaire principal
le non-besoin de cet outil.
Avez-vous lu l’article ? Mon argumentaire principal n’est pas qu’on n’a pas besoin de cet outil. Ce serait plutôt, je me cite moi-même :
L’Internet, au sens virtuel du terme, est également une application
remarquable du « stratagème des chaînes » , mais cette fois du point de
vue social. Le Net, pourtant censé nous faire gagner du temps, en
réalité nous en fait perdre énormément, atrophie nos capacités
intellectuelles alors qu’il est censé au contraire les stimuler, nous
transforme en larves en nous tenant scotchés devant nos écrans, nous
fait acheter des objets dont nous n’avons pas besoin, nous sature de
publicité, pousse à la communautarisation et la discorde plutôt qu’au
rassemblement et à l’union, nous espionne et encourage démesurément la
tendance à la relativisation et à la médiocrité.
Ça fait beaucoup de points négatifs, dont certains particulièrement graves, pour un truc qui n’apporte pas tant que cela. Je suis néanmoins assez raisonnable, puisque :
... aussi longtemps
qu’il nous est effectivement utile, on peut envisager de s’en servir.
Dès qu’il devient intrusif au point d’exercer une influence sur nos
habitudes, nos comportements, nos décisions, ou pire encore, notre
organisme, il doit être écarté sans la moindre hésitation.
Quant à la comparaison avec la musique, elle ne me paraît pas très heureuse ; on ne compare pas un art à un objet utilitaire. C’est comme comparer la sculpture et un tire-bouchon, cela n’a aucun sens.