Le problème, en effet, c’est de parler de la sculpture de ce type sans sombrer dans l’idéologie. Pour ce qui est de Brecker ou de Bouchard, peut-on tenter l’exercice ? On en a bien trouvé un, d’auteur parlant de son œuvre, et on pourrait penser au départ qu’il le ferait sereinement, et sans arrière-pensée... Philippe Hemsen, un enseignant nordiste (du privé), grand spécialiste de Stephen King, qui sait y faire... pour présenter les choses, et mélanger les auteurs des sculptures, mais oublie de préciser que tous ces exemples étaient du voyage en Allemagne, et avaient tous un style similaire à celui de Brecker. On retrouve en effet Despiau, Landowski et Belmondo seulement dans son comparatif... nettement orienté. Notre homme, en réalité, ne sait pas ne pas cacher très longtemps ses penchants politiques. A croire qu’il est difficile d’aimer Bouchard sans être d’extrême droite : c’est tout le dilemme de Céline en littérature, mais avec Bouchard il semble bien qu’on n’y échappe encore moins (question de talent sans doute : Céline est immense, Bouchard fait nettement plus... petit). Sur le site d’Hemsen, on trouve donc Stephen King dont il est connaisseur réputé, mais aussi du Wagner, l’inévitable Bayreuth... et ces fameuses pages sur l’art nazi... et, et c’est beaucoup plus rare, une page sur... Abel Bonnard, ce nationaliste maurrassien, fier antiparlementariste et surtout antisémite notoire, l’homme de Je suis partoutde sinistre mémoire. Hemsen y encense ouvertement Bonnard, qui fut aussi le ministre de l’Education (homosexuel !) de Pétain : on ne sait si sa hiérarchie (ou son inspecteur) était au courant, au moment de la rédaction de son site, mais cela m’étonnerait qu’elle apprécie beaucoup cet hommage en ligne appuyé à ce vassal de Vichy. Un homme dont une biographie sortie en 1988 était parrainée et post-facée par... Léon Degrelle. Bonnard n’a pas franchement à être admiré de la sorte : à la libération, il se sauvera en Espagne et sera condamné à mort par contumace. Cet hommage appuyé ne suffit pas encore à notre admirateur zélé de l’écrivain maudit : ayant tenté de rédiger un article sur Wikipedia sur Abel Bonnard, son texte a été rejeté par la communauté car jugé par « trop favorable ». Pourtant, un homme déjà cité ici, un conseiller proche de notre actuel président, a bien rappelé qui était Bonnard, et même cité son surnom ignominieux de l’époque. Un conseiller qui met le pied sur un préjugé qui va subsister longtemps nous indique Dominique Fernandez : « plus généralement, selon Patrick Buisson, qui résume en termes sévères le préjugé naissant, se répandit l’idée que « la sexualité des individus les prédestine en politique à un type de comportement particulier, [et que], singulièrement, l’homosexualité [...], identifiée à des valeurs féminines, prédétermine une attitude de soumission, étrangère à la virilité [...]. L’inverti est cet être qui non seulement est toujours subjugué par la force, mais en tire un plaisir inavouable, ignominieux ». Dans cette idée, stupide si on la généralise, nichent les racines de l’homophobie. Il faudra attendre Mai-68 et les barricades du quartier Latin pour rétablir l’image d’une minorité rebelle à l’ordre établi et combattant pour ses droits avec une énergie non moins « virile » que celle des tenants de l’orthodoxie ». Mai-68 défendu par un très proche conseiller présidentiel sur le thème de la pédérastie, on aura décidément tout vu... Aujourd’hui encore, pourtant, homosexualité et hautes sphères décisionnelles font bon ménage, même si parfois les faits divers nous en rappellent l’arcane complexe ou tortueux.
en juin 2008, j’avais donc DEJA CITE BUISSON comme conseiller proche aux avis proches des néo-nazis !!!!
ces gens-là ont un problème évident !! et il est bien d’ordre sexuel !!!