• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de ThierryCH

sur La faute au pétrole


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ThierryCH 16 février 2012 13:11

« Considérablement », vous ne le démontrez pas, et je n’ai pas l’impression que la question de l’écart entre énergie primaire et énergie consommée soit un problème central dans le point de vue exprimé par Rifkin.

Energie primaire = potentiel énergétique contenu dans la source primaire d’énergie(charbon, gaz, biogaz, fioul, uranium, biomasse).

Energie produite = ce qui sort de la centrale et est injecté sur le réseau.

Energie consommée = ce qui sort du réseau et arrive au point de consommation.

Ecart entre énergie produite et énergie consommée = marginal (5%), pertes réseau.

Ecart entre énergie produite et énergie primaire = très important, effectivement (270 - 145 MTEP chiffres 2008).

Pourquoi ?
Parce que le rendement d’une centrale nucléaire est de 33%, les centrales conventionnelles aux hydrocarbures ne font pas beaucoup mieux, jusqu’à 45% pour le gaz, sauf si cogénération (car cogé = on récupère une partie de la chaleur qui autrement est dissipée), là on monte à 80% voire plus ...

Par ailleurs, par convention statistique, l’énergie primaire d’une source solaire, éolienne ou hydraulique est égale à l’électricité produite. Donc nécessairement, plus on a d’éoliennes, de panneaux solaires et de barrages dans la part de production, plus la différence entre énergie primaire et énergie produite diminue.
Mais avec de la biomasse (c’est à dire des végétaux, bois et autres) ou du biogaz (c’est à dire du méthane, comme le gaz naturel), on a le même problème de rendement que dans le thermique conventionnel ou nucléaire : ce n’est qu’en faisant de la cogénération, c’est à dire en récupérant la chaleur produite, qu’on réduit fortement l’écart entre énergie primaire (le potentiel énergétique de la biomasse ou du biogaz) et l’électricité et la chaleur produites à partir de la combustion de cette biomasse ou de ce biogaz.

C’est donc bien le procédé de production qui compte, pour réduire l’écart entre énergie primaire et énergie produite (c’est à dire utilisable), et l’ampleur de cette réduction dépendra du mix énergétique. 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès