"Le candidat en tête de
l’élection présidentielle française a déclaré qu’il voulait le retour du
RU au cœur de l’Europe et que le secteur de la finance ne devait pas
craindre de nouvelles réglementations.
« Nous avons besoin que la Grande Bretagne se sent partie prenante de
l’Europe, a dit FH aux représentants de la presse dans la perspective
d’une visite de premier rang à Londres la semaine prochaine. Mais il a
ajouté que la France n’aurait jamais pu accepter la tentative de David
Cameron de faire de la City de Londres, dans le cadre d’un nouveau
traité européen, un « sanctuaire » à l’écart de la régulation
financière.
Hollande a écarté les craintes exprimées à Londres par la droite
selon lesquelles il serait dangereux pour la City. Il a dit qu’il
n’était pas du genre « agressif », et qu’on ne le considérait pas en
France comme un homme très à gauche, quant à son intention de réguler la
finance elle s’apparentait aux notes à la clé de Barack Obama lors de
son discours devant le Congrès. « On peut dire qu’Obama et moi avons les mêmes conseillers
». Il a dit que son attitude vis-à-vis des futures mesures de
régulation dans le secteur financier était en ligne avec « l’opinion
publique » en Europe et similaire à celle des autres prétendants à l’élection présidentielle, y compris le candidat de droite Nicolas Sarkozy.
Hollande, un député rurale consensuel qui a dirigé le PS pendant 11
ans, est considéré comme le favori de la présidentielle française en
mai. Quand il a désigné récemment, lors d’un récent voyage, le « monde
de la finance » comme son principal « adversaire », c’était un
illustration de la très large rhétorique de campagne adoptée par tous
les candidats, y compris ceux de droite. Son programme veut imposer
davantage les très riches, ceux qui ont le plus largement profité des
allégement fiscaux. Mais il est considéré comme un homme du
centre-gauche, un social-démocrate modéré dont les mains sont liées par
la dette française et le déficit grandissant de l’Etat français.
Son projet est le plus modeste de tous les candidats socialistes
avant lui et ne contient aucune des promesses traditionnelles comme
l’augmentation du SMIC ou des salaires, mais se propose de réduire le
déficit public. Sa mesure la plus concrète concernant les banques – une
loi pour séparer leurs activités de dépôts et leurs activités de
spéculations – ont déjà été prises en considération par le Royaume Uni
et les Etats-Unis, et Sarkozy a court-circuité Hollande en annonçant une
taxe sur les transaction en France, la fameuse taxe Tobin ou taxe Robin
Hood. "
Mais les louanges appuyées de Hollande à Tony Blair mettent en
évidence ses propres orientations politiques et sa manière potentielle
de gouverner la France. Pendant des années, le New Labour et la
troisième voie ont été une hérésie pour la plupart des socialistes
français. Hollande a déclaré que Blair était un homme agréable et, « si
intelligent qu’il n’avait pas à être arrogant ». il a ajouté : « La
première leçon que nous donne Blair c’est la durée de ses mandats…
Secundo, il a été capable, après une longue période de thatchérisme, de
relancer l’éducation, la santé et le secteur public… Ensuite il a
succombé à l’idée dominante que les marchés pouvaient se réguler tout
seuls et à la notion que le marché et le libéralisme (économique)
pouvaient être un facteur suffisant de croissance… et nous en voyons les
conséquences. »
Hollande a écarté les allusions qui font de lui un idéologue de
gauche et a relativisé les comparaisons avec les peurs initiales qui ont
accompagnés l’élection de Mitterrand en 1981. « Les années 80 étaient
radicalement différentes. Les gens ont dit que les chars soviétiques
allaient défiler sur la place de la Concorde. Cette ère est révolue.
Nous sortions de 23 ans de règne de la droite, il y avait la guerre
froide et Mitterrand a nommé des ministres communistes. Aujourd’hui, il n’y a plus de communistes en France… La
gauche a été au pouvoir pendant 15 ans pendant lesquels elle a
libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux
privatisations. Il n’y a absolument rien à craindre. »
Il a ensuite réitéré sa demande au long cours d’un changement dans le
traité européen sur l’intégration économique, mais il a écarté l’idée
d’une renégociation globale, préférant insister sur l’ajout de clauses concernant la croissance économique, à l’intérieur ou à l’extérieur du traité. Il a dit aussi que c’était au parlement français de ratifier le traité après les élections et il a écarté l’idée d’enregistrer cette ratification par un référendum. »
Contrairement à Sarkozy, Hollande a dit qu’il parlait l’anglais «
comme un Français , avec un accent, mais qu’il le parlait. » Il a
conclut en disant qu’il connaissait l’Angleterre et n’avait « aucune
appréhension ni préjugé » à son sujet.
Ah ! Ca va être plus difficile de convaincre ,maintenant, c’est sûr, des bonnes intentions de M. Hollande vis à vis de la Finance !