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Commentaire de krolik

sur Fukushima, quand c'est fini, ça recommence


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krolik krolik 17 février 2012 00:22

Hollande est dans la continuité de Lionel Jospin.

L’objectif de François Hollande de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité en France passera par une mise en oeuvre pragmatique, a déclaré mardi 14 Février Bernard Cazeneuve, porte-parole du candidat socialiste à l’élection présidentielle.
 Hollande et son équipe souhaitaient poursuivre les recherches sur la génération 4. Le prototype ASTRID a été évoqué explicitement pour dire que le projet serait poursuivi.

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Je vous rapelle une vérité de base déjà passée ici, et qui se confirmait donc à la conférence de mardi :

 En ce qui concerne le développement d’Astrid il faut rappeler le JO du 13 Mai 1999 dans lequel Lionel Jospin rpon à Alain Peyrefitte sur le « pourquoi » SPX a-t-il été cassé ?
Voici in-extenso le texte :

Abandon du surgénérateur Superphénix

16396. - 13 mai 1999. - M. Alain Peyrefitte rappelle à M. le Premier ministre les termes de sa question n° 3728 qui n’a toujours pas obtenu de réponse à ce jour.

Réponse. - L’honorable parlementaire attire l’attention du Premier ministre sur l’arrêt du surgénérateur « Superphénix ». Conformément à ses engagements politiques, et en particulier à ceux pris par le Premier ministre lors de la campagne législative, le Gouvernement a en effet décidé le 2 février 1998 l’abandon de Superphénix, prototype lancé dans les années 70, dans un contexte de pénurie d’énergie et de faiblesse estimée de ressources en uranium. Cette centrale est désormais inadaptée au contexte actuel. En outre, ce prototype, qui constituait un saut technologique considérable, a été difficile à maîtriser et a coûté beaucoup plus cher que prévu. Il ne peut en l’état constituer un modèle à répliquer à l’identique dans un programme d’équipement en surgénérateur. Pour autant, Superphénix représente une technologie très riche, développée par des personnels particulièrement motivés et performants, qui ont montré que la France savait mettre au point des équipements technologiques innovants de très haut niveau. Il faudra tirer profit de l’expérience accumulée et poursuivre les recherches dans le domaine des réacteurs à neutrons rapides pour l’avenir à plus long terme. Lorsque le Gouvernement a pris la décision d’arrêter Superphénix, le réacteur était à l’arrêt, le Conseil d’État ayant annulé le décret autorisant son fonctionnement. Le précédent Gouvernement n’avait pas signé le décret autorisant Superphénix à redémarrer en tant que centrale de production électrique ; de plus un rapport de la Cour des comptes stigmatisait son coût global. Le Gouvernement a donc décidé que Superphénix ne redémarrerait pas, même pour une durée limitée. Pour autant, les opérations de démantèlement dureront plusieurs années et seront à la charge d’EDF. Le Gouvernement entend mettre à profit l’expérience qui sera acquise lors de ce démantèlement, en vue de celui des centrales classiques. Par ailleurs, le Gouvernement a confirmé la poursuite des recherches sur la transmutation, de manière à fournir au Parlement les moyens de prendre des décisions sur l’aval du cycle 2006. À court terme, les programmes de recherche nécessaires pour le respect de la loi de 1991 ont été orientés sur Phénix, réacteur de taille plus petite mais conçu dès le départ à des fins de recherche. Phénix est particulièrement souple pour l’expérimentation, du fait notamment de la brièveté du cycle, et permet de disposer d’une instrumentation adaptée aux études expérimentales. Sa montée en puissance a été décidée en 1998, après avis favorable de l’autorité de sûreté. Comme suite à une première campagne d’essais, ce réacteur fait actuellement l’objet de travaux de jouvence afin de pouvoir répondre aux programmes de recherche jusqu’en 2004.

Notes pour faciliter la lecture de la réponse du Premier ministre :

· 1.- près de 2 ans se sont écoulés entre la question " pourquoi voulez-vous casser Superphénix ? " et la réponse,

2.- la question a été posée avant la prise de décision officielle, la réponse a été apportée après la décision,

3.- le Premier Ministre se réfère seulement à sa promesse électorale, il ne fait nullement état de dangers pour la santé publique, ni de risques pour les populations, l’environnement ou les travailleurs et ne met pas en cause la sûreté des installations de Superphénix ni l’excellence des choix technologiques, ni la qualité des techniciens auxquels il adresse ses félicitations,

4.- le Premier ministre ne critique pas la rentabilité de l’exploitation, mais uniquement le montant des dépenses
5. Le Premier Ministre est d’accord pour continuer les études... qui déboucheront sur la génération 4. Le futur ayant la propriété de devenir le présent... nous y arrivons conformément à la demande de Lionel Jospin.

La Gauche et la Droite sont d’accord pour les surgénérateurs suivants, l’affaire est entendue depuis 13 ans  !

@+


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