Jpm et Wolver ; vous m’avez repris sur le « lopin de terre »
Au départ, il n’y avait que la chasse et la cueillette.
Mais avec la démographie, il n’était plus possible de s’en contenter. Ce n’est pas difficile à démontrer et régionalement, des gens l’ont compris il y a déjà des millénaires qui se sont mis à cultiver et à élever.
Il y a donc très longtemps qu’il a fallu travailler pour vivre et travailler signifiant alors tout autre chose que chasser et cueillir. Même pour la pêche et malgré les étendues océaniques, c’est fini, il faut passer à l’élevage.
Or, même la culture classique montre ses limites, en dépit des engrais. En attendant une autre étape, nous en sommes maintenant à une culture hors-sol où les perspectives semblent pour l’instant très larges.
Ainsi, le lopin de terre dont je parlais de manière symbolique pour signifier qu’il n’y a plus que le travail comme solution globale, revient de nos jours à produire de quoi manger même sans sol, même sans terrain.
Du fait que la spécialisation des tâches produit une plus haute rentabilité ou efficacité il est pour l’instant possible que 1 milliard d’entre nous cultivent de quoi nous nourrir et que les 5 autres milliards s’occupent alors de produire des fourchettes et des frigos.
Du fait que ce premier milliard alimentaire + les 5 milliards d’équipementiers sont pour l’instant suffisants, (je raisonne globalement et vous me passerez les détails de manques ici et là) le dernier milliard d’entre nous peut s’occuper de produire des chansons
Enfin, toujours globalement, tout cela nous comblant, nous avons encore de quoi soutenir nos accidentés et invalides qui bénéficient alors de la marge de générosité et solidarité possible.
Mais ce schéma viable, passez-moi les gens qui meurent de faim tout de même en raison d’un manque d’homogénéité dans les systèmes, ne peut le rester que dans la mesure de cette répartition : 1 à la bouffe + 5 aux équipements + 1 aux chansons
Ce qui fait beaucoup de travail à fournir.
Et en amont de tout, ceux de la bouffe, s’ils se sentent lésés parce qu’ils offrent à manger aux 6 autres mais ne peuvent s’acheter aucun équipement ni aller au cinéma, ils vont finir par se contenter de ne produire de la bouffe que pour eux.
Famine alors pour les équipementiers et les chanteurs
(Là je signale un curieux paradoxe c’est qu’au début de la plupart des grandes famines, quand elles advenaient brutalement, on trouvait plus à manger dans les villes que dans les campagnes. Ca tenait au fait que les stocks sont dans les villes. Mais il ne faut pas que ce détail nous trompe, sur la distance, c’est bien à la campagne qu’on mange mieux si en ville on crève de faim. Le problème à souligner ici est qu’en temps de famine, l’agriculteur a un mal fou à se protéger des vols. Ce n’est que dans un contexte de famine continuelle que l’agriculteur peut développer des solutions pour se protéger du vol et du pillage)
Cette famine suspendue en épée au-dessus de nos têtes depuis que la culture existe, fait que les 6 doivent obligatoirement tenir compte du bien-être des producteurs de bouffe. Ce qui veut dire que dans leurs comptes, dans leur manière de produire des équipements et des chansons, ils doivent le faire en toute considération de la bouffe, de la culture et de l’élevage.
Ca veut dire que même quand on écrit une chanson, on doit le faire sous condition suspensive de la bouffe, de la culture, de l’élevage.
Si ceux qui ne s’occupent pas vraiment de la bouffe font des choses sans tenir compte de ce sacré là, c’est la famine.
D’où le fait que j’ai indiqué : non à une rente sans rien faire, oui à un lopin de terre.
Ce lopin s’entendant en son esprit, en sa démarche.
Chacun doit désormais soit planter des tomates soit planter des clous soit planter des poèmes, tout ça hors sol désormais.
Comment se fait la répartition 1 + 5 +1 ?
Aujourd’hui que la mondialisation commence et que tout le monde n’est pas encore Bac + 4, ça se fait en dépit des revenus que ces activités procurent. Alors que ça ne lui rapporte quasiment rien, le planteur d’arachides persiste.
Mais comme nous devons imaginer qu’un jour tout le monde sera bac+4, cette sélection se fera strictement sur critère de rentabilité et plus personne n’acceptera de nettoyer les égouts si ce n’est pas mieux payé que de chanter.
Dans cette perspective, tout concept selon lequel on distribuerait à chacun une rente égale est cuit.
Entre gens tous Bac + 4 et à RU égal, personne n’acceptera d’élever des porcs et chacun visera à chanter. A moins, bien entendu, que la charcuterie devienne hautement rémunératrice
Tellement rémunératrice que le RU ne permettra plus de se payer un seul saucisson.