STOP. N’en jetez plus. Jeudi soir, je publie pour la première fois sur Agoravox. L’article est propulsé à la une pendant trois jours et abreuvé de commentaires... heureusement modérés.

De quoi parlaient ces commentaires ? D’immigration clandestine, de laxisme, de « tondre la France »... ou alors de fascime, de pétainisme... Mince alors, il y avait donc tout cela dans mon article ?

Le débat a dérapé sous l’action de quelques courageux anonymes, selon une logique bien connue : 1 - constat ponctuel à la fois restrictif et affligeant (« Comment, des immigrés sur notre sol ?! »), 2 - généralisation par amalgame (« Ces pauvres viennent pour nous tondre et creuser le trou de la Sécu ! »), 3 - Dénonciation du laxisme responsable par décryptage du complot (« Trop bon trop con, la France à deux cent millions d’habitants, c’est pour demain ! »), 4 - Solution simple, efficace et évidemment de bon sens (« Il y a un moment où il faut savoir dire Stop ! Ou alors être prêt à se laisser piétiner par toute la misère du monde. »)

Mais revenons à nos moutons, si vous le voulez bien, ou plus exactement à nos petits princes. Mon article n’est ni un plaidoyer pour l’immigration clandestine, ni même une critique contre la politique de contrôle à nos frontières (si vous en doutez, relisez-le).

Sa seule ambition est de mettre en lumière deux faits, deux incohérences inacceptables :

- le non-respect des droits de l’enfant dans notre pays (art. 37) : Artem et Levon sont enfermés depuis 13 jours avec des adultes, sans tenir compte des besoins des personnes de leur âge (Levon a 7 ans !!). Et que penser du droit à l’éducation, puisqu’ils sont aussi privés d’école depuis deux semaines ?

- le non-respect d’une circulaire du Ministère de l’intérieur qui interdit avant la fin de l’année scolaire l’éloignement de familles dont un enfant est scolarisé depuis plusieurs mois. Et ce, même si la famille est en situation illégale. C’est celle-là, la loi à faire appliquer !

Parce que pendant que vous digressez, Artem et Levon...