Vous savez, il y a 30 ans, on acceptait de payer certains objets deux fois plus chers qu’ils ne valent aujourd’hui. Sauf que le produit durait 5 fois plus longtemps et était plus souvent fabriqué localement.
Je comprend l’argument qui dit que le consommateur cherche le moins cher.
Mais il doit aussi intégrer que dans cette course au prix bas - outre le fait que finalement le rapport qualité/prix n’est pas si avantageux - il se tire une balle dans le pied parce que cela entraîne des délocalisations.
Qu’est ce qui vaut le mieux ?
Payer deux fois moins cher mais 5 fois plus souvent et se retrouver finalement au chômage, ou payer deux fois plus cher, changer 5 fois moins souvent et avoir un emploi ? C’est une question de société. Le consumérisme effréné - qui de toute façon ne peut être viable parce que cela engendre un gaspillage des ressources énergétiques et des matières premières - doit prendre fin. Soit on le fait volontairement en changeant les mentalités progressivement, soit ce sera brutal du fait de la pénurie des ressources et cela engendrera une très grave crise sociale.
Soyons optimiste.
Malgré la crise, le pétrole continue a atteindre des sommets.
Un jour, faire venir un téléphone depuis la Chine, coûtera tellement en matière de transport, que le faire fabriquer localement, même avec une main d’oeuvre à coût plus élevée, sera plus rentable. Certains produits font le tour de la planète avant d’arriver dans nos magasins. Cela n’est possible que du fait d’une énergie trop peu chère par rapport à sa rareté. Nous avons choisi de consommer trop, tout, tout de suite, alors qu’il parait évident que nous ne pourrons pas tenir encore plus de 10 ans à ce rythme. C’est une hérésie économique, sociale et écologique. Nous creusons notre propre tombe et celle de nos enfants.