« Je ne crois pas appartenir à une petite minorité. Les gens qui sont attachés à leur village sont nombreux dans toutes les campagnes du monde. Et les parisiens aiment Paris, les londoniens Londres, les lillois Lille, etc. »
Bien sûr, mais parce qu’ils sont de leur village, ils sont Français, parce qu’ils sont Parisiens, ils sont Françaisl, par qu’ils sont Londoniens, ils sont Anglais.
Il y a un sens historique qui va de la communauté familiale vivant dans sa grotte jusqu’au peuple mondial. C’est inéluctable et irréversible même si ça doit encore prendre mille ou deux milles ans.
On peut toujours rêver, mais moi, je ne peux calquer mes positions actuelles sur le fait que dans mille, voire deux mille, ans, il n’y aura plus de « nous » et de « eux » d’un bout à l’autre de la planète. Je note déjà qu’en sept cents ans, les Espagnols de souche, les juifs et les musulmans, ne sont pas parvenus à consituer un seul peuple.
« Je ne crois pas que notre système est une démocratie. Il s’agit d’une dictature économique où l’on crée sans cesse des nouveaux besoins inutiles pour laisser le peuple dans un état de manque permanent. »
Un jour, les ressources manqueront pour créer de quioi entretenir cet état de manque.
« C’est probablement parce que vous êtes français que vous ne vous rendez pas compte qu’un alsacien n’a rien à voir avec un corse. »
Vous vous trompez lourdement. Je sais d’expérience que la gauche a énormément de problème avec les sentiments. Elle a besoin de gens qui fonctionnent par la raison, qui se déterminent par la raison et qui choisissent en vertu de la raison. C’est une utopie !
Ce que l’Alsacien et le Corse ont en commun, c’est l’essentiel, le mortier d’un pays, comme les Suisses romands, les Suisses alémaniques, les Suisses italiens et les Romanches, et c’est le sentiment d’appartenance !
C’est fondamental. Là où il n’existe pas, le pays ne tient pas, comme on l’a vu en Yougoslavie ou en Tchécoslovaquie, comme on le voit en Belgique. Et la raison n’y peut rien. Evidemment !