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Commentaire de Mais dans quel monde vit-on ?

sur Quand M. Sarkozy réécrit l'Histoire de la Seconde Guerre mondiale : Personne n'en parle !


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Mais dans quel monde vit-on ? 21 février 2012 11:30

« J’ai néanmoins dépassé le cap du »vous vous trompez lourdement« envers ceux qui émettent un avis différent du mien. »

J’insiste, vous vous trompez lourdement, en cela que vous ne tenez aucun compte de ce qui fait l’appartenance, c’est-à-dire le sentiment d’appartenance. Et vous persistez tout au long de votre intervention, à ignorer ce facteur décisif.

C’est, au demeurant, ce même sentiment d’appartenance qui fait que les Corses, les Alsaciens et les Bretons sont, très majoritairement, supporters de l’équipe de France dans les compétitions sportives internationales.

« En Italie, cela fait longtemps que la ligue du nord rêve de faire sécession... »

La Ligue du Nord a inventé la Padanie - qui n’existe pas, rigolent ses adversaires - et elle existe aussi fortement qu’exclusivement grâce, encore une fois, au sentiment d’appartenance que beaucoup d’Italiens du Nord éprouvent à son égard.

« (je suis par ailleurs en accord avec les analyses d’Emmanuel Todt sur ce sujet. »

Ce que j’ai retenu de Todd, c’est que le principal atout des Allemands, c’est d’être des Allemands. En 1919, Gustave Le Bon disait à peu près la même chose, en observant que si les Allemands avaient été plus patients, ils auraient dominé l’Europe par la simple extension de leur puissance industrielle. Etonnant, non, vu de 2012 ?

« Parce qu’il faut un ennemi au système pour qu’il survive économiquement. »

Les sociétés ont besoin d’ennemis pour se constituer comme sujet social. Ce n’est pas moi qui le dis, mais des gens aussi « progressistes » qu’Eugène Enriquez ou Elian Djaoui.
 
Castoriadis parlait, lui, de « l’apparente incapacité de se constituer comme soi sans exclure l’autre . » Plus trivial, l’auteur britannique de romans policiers. Michael Dibdin écrivait dans « Lagune morte » : « On ne peut avoir de vrais amis si on n’a de vrais ennemis. A moins de haïr ce qu’on n’est pas, il n’est pas possible d’aimer ce qu’on est. Voilà des réalités très anciennes que nous sommes en train de redécouvrir avec douleur après plus d’un siècle de sentimentalité. » C’est cette douleur qui conduit au déni de réalité.

« Tant qu’on se tapera dessus, nous ne serons pas encore tout à fait des êtres humains... »

Et quand nous cesserons de nous taper dessus, nous serons plus du tout des êtres humains, juste des zombies lobotomisés ou des robots radioguidés pour la paix.


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