C’était en février 1994 à Washington. Dans le cadre d’une délégation de
l’Entente internationale des travailleurs et des peuples, notre regretté
camarade Taffazul Hussain, responsable ouvrier du Bangladesh, interpellait les
représentants du FMI en ces termes : « La clause de conditionnalité qui
accompagne vos prêts ordonne les plans d’ajustement structurel qui saignent les
peuples, piétinent la démocratie, et bafouent la souveraineté des nations
disloquées. »
Dix-huit ans plus tard, le traité instaurant le Mécanisme
européen de stabilité (MES) a recours aux mêmes termes. Les« prêts » y sont
subordonnés à « une stricte conditionnalité » qui appelle des « plans
d’ajustement structurel », tandis que le« conseil des gouverneurs » est doté de
tous les pouvoirs : prêter ou ne pas prêter, imposer ses conditions, les
renforcer, les durcir... bref, conduire chaque pays d’Europe dans une situation
pire que celle de la Grèce aujourd’hui (1).br /> Entre la manière dont le FMI
a procédé dans les années 1970-1980 pour dépecer les nations d’Afrique, d’Asie,
d’Amérique latine et la manière dont le MES va opérer chez nous, il n’y a
finalement que deux différences.
Là où le FMI avait commencé par créer la
dette pour étrangler les peuples, le MES ira directement au but, puisque la
dette écrase déjà toutes les économies nationales d’Europe. Et cette fois, c’est
au cœur des principales puissances capitalistes (hormis les Etats-Unis) que la
machine va frapper.
On ne peut qu’être stupéfaits de constater qu’il se
trouve des parlementaires, quels qu’ils soient,pour appuyer la mise en place de
ce MES.
Honte au député (UMP) Plagnol qui, rapportant sur ce traité le 14
février devant la commission des affaires étrangères, ose se féliciter de ce que
les commissions du Parlement français recevront « une information (…) chaque
fois qu’une décision engageant les finances de l’Etat serait prise par le
conseil des gouverneurs » ! Peut-on imaginer abdication plus servile de
toute forme de souveraineté ?
Honte au député (PS) Caresche qui, ce même 14
février, déclare à la commission des finances de l’Assemblée : « La
ratification la semaine prochaine du mécanisme européen de stabilité (MES) sera
l’occasion pour le Parlement de jouer un rôle plus important. » Un rôle ?
Quel rôle, sinon celui de fourrier de la dictature supranationale détruisant
toute forme de démocratie, à commencer par la liberté syndicale ? Et cela, au
seul service du capital financier qui exige, au nom de la « réduction du coût du
travail », la systématisation des mesures de privatisation, de déréglementation
et de destruction des conquêtes et droits ouvriers.
Aucun député, aucun
sénateur ne peut prétendre parler au nom de la démocratie s’il ne vote pas
contre le MES (et contre le traité TSCG que les chefs d’Etat doivent signer le
1er mars). A l’initiative du POI, la campagne est engagée qui jette les bases de
l’unité entre travailleurs et militants de toutes tendances du mouvement ouvrier
sur une exigence :MES et TSCG sont des traités de la honte, ils doivent être
balayés ! C’est une question de vie ou de mort pour l’immense majorité de la
population.
28/02 11:45 - Tiaphael
« Faute de mobilisation en amont, nous n’avons pas eu droit à un référendum sur le sujet. (...)
23/02 00:18 - flesh
Le combat c’est pas contre l’Europe unie, le troll, mais contre les dictateurs de (...)
23/02 00:06 - flesh
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=rFTbIGahzhU
22/02 21:35 - sieg mound
les socialos qui se sont abstenus sont des traitres à l europe ils trahisent meme ceux qui (...)
22/02 20:37 - Renaud Bouchard
Pas d’élections présidentielle et législatives en 2012 ! Le MES ou punissons les traîtres (...)
22/02 19:43 - rakosky
Bloquer les traités de la honte C’était en février 1994 à Washington. Dans le cadre (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération