La grande question avec Bayrou, c’est celle de son gouvernement.
Sarkosy a été un omniprésident. Parce qu’il tenait son partie par les couilles. Et par conséquent la majorité.
Le soucis, c’est que le Modem n’est pas suffisamment conséquent pour lui donner une majorité à lui seul.
Qu’on le veuille ou non, ce n’est pas techniquement, le président qui contrôle la politique du pays, c’est le chef du partis majoritaire. Et ça, Bayrou n’est pas bien placé pour l’être. Une position de président de la république le renforcerait et permettrait d’élargir le modem, de provoquer un séisme politique et une défection d’un certains nombre de PS ou d’UMP qui se rallieront à lui. Mais y en aura il assez ? Le PS et l’UMP sont des organismes puissants.
Si Bayrou est élu, on aura nécessairement une cohabitation. La question est « avec qui ? ». Tant que Bayrou (qui ressemble, quoi qu’on en dise, beaucoup à Hollande, un centre droit modéré, incapable de restructurer profondément le système, car les français ne veulent pas d’un vrai changement, mais sans faire dans la trahison évidente comme le font les membres de l’UMP) risquera, pour des raisons de tradition politique, de s’allier à l’UMP, alors il n’aura pas mon vote. L’UMP, comme le FN, est un partie de traitre à la nation. Le modem ou le PS, sans être des modèles de vertu, sont « moins pire ». Mais l’un est puissant, l’autre est faible.
L’idéal serait tout simplement que le PS se divise entre centriste (façon Hollande et consort) et vrais hommes de gauche (comme les électeurs qui votent PS pour éviter un nouveau 21 avril, mais par défaut, simplement parce qu’ils savent qu’il y a bien pire que Hollande). Une victoire de Bayrou pourrait provoquer cela, mais en même temps, elle pourrait aussi simplement correspondre à un deuxième mandat de Fillon.