Je partage avec vous la vénération de jean Giono, et de tant d’autres affublés du terme imbécile de régionaliste.
Néanmoins, je doute que Giono aujourd’hui reconnaitrait les siens.
Il était le chantre d’une France agricole panthéique, qui ne correspond en rien à ce qu’elle est aujourd’hui.
Le terme d’agriculteur englobe de tels disparités qu’il est bien difficile de les regrouper dans un terme si générique.
Quoi de commun entre l’éleveur de chèvres des Cévennes et le producteur céréalier de la Beauce, vendant sa production en direct sur le marché, jouant des cours comme le ferait un trader.
Le citadin n’est plus si ballot qu’auparavant, et le voilà qui a été confronté plus d’une fois aux dérives et aux excès d’un système : Plages couvertes d’algues toxiques, eau chargée de nitrates, pollinisation des abeilles impossible du fait de la mortalité de celle-ci, et qui fait que certains apiculteurs se réfugient maintenant en bordure des villes, avec leurs ruches.....
Notre bon président, ne reculant devant rien pour s’attirer les voix, a promis un assouplissement des régles et du « diktat écologique »......On croit rêver, tant tant de bêtise frise l’inconscience, l’irresponsabilité la plus totale.
Les enjeux à venir ne pourront être couvert en gardant la pédale écrasée au plancher, sans regarder ce qui se passe sur les bas cotés ; c’est vrai pour l’agriculture, la pèche, le tourisme, enfin à peu près tout ce qui compose l’activité des hommes.
Le respect des ressources est le grand pari à venir.
C’est à mon avis une chance de s’en servir pour garantir les équilibres, l’emploi, et la pérennité des systèmes.
Il a fallu malheureusement que certains paysans soient intoxiqués eux mêmes par les produits qui leur étaient vendus ( rappelons que les angrais chimiques ont pour origines la dynamite et autres munitions) pour qu’ils prennent conscience des enjeux, et que le mortifère s’était substitué au sacré.
Et nous en revenons à Jean Giono