Cette campagne présidentielle se déroule complètement en
marge de la grave situation économique, de récession conduisant à la déflation,
qui se développe rapidement en France, finalement sur le modèle
dont la pratique a provoqué la terrible conjoncture, économique et politique
qui frappe la Grèce aujourd’hui et
très bientôt le Portugal, l’Espagne l’Italie puis nous : mort de l’agriculture,
désindustrialisation, politiques d’austérités qui tuent la demande… et fort
déficit du commerce extérieur (nous-mêmes sommes passés de 12 milliards d’euros
à 70 milliards en quelques années Sarkozy).
Ces problèmes ont la même cause, l’installation sans freins
d’un système d’institutions d’ailleurs non démocratiques, dans une construction
que l’on nomme Europe à tort puisqu’en fait elles représentent uniquement ce
système économique, c’est-à-dire le néo
libéralisme tel que Hayek et Von Mises l’ont rêvé.
Tous les candidats à cette élection sans exception (j’inclus
Poutou et Artaud mais ceux-ci ont l’excuse
de ne pas être au niveau) trompent les citoyens qui ne seront pas tous des
électeurs parce qu’une méfiance plus que justifiée s’installe chez eux, comme l’indique
clairement des sondages.
Aucun programme, même appliqué à la lettre, n’est crédible
dans l’optique de redresser la situation avant que l’on aille vers le chaos
comme cela se profile en Grèce. Il faudrait une rupture
profonde et structurée. Par exemple, comme le montre l’exemple de la Grèce,
mais aussi parce que la monnaie est devenue un formidable vecteur d’exploitation
(qui s’apparente plus à une vraie domination que l’on pourrait qualifier d’orwellienne,
voir à ce propos les réflexions de J-C Michéa) il faudrait sortir de l’Euro. Pour vraiment changer,
il faut évidemment sortir de l’Euro (volontairement
, ce qui est très différent d’être chassé de l’Eurozone). Le programme
de Mélenchon
et du triste P Laurent refusant complètement cette mesure (pourtant
démontrée par des économistes de « gauche » si ce mot a encore un
sens) n’est plus qu’un catalogue de vœux pieux sur lesquels je suis souvent d’accord,
mais ce qui compte pour les jeunes, les chômeurs, tous ceux qui n’arrivent plus
à vivre.. c’est de prendre un ensemble de mesures concrètes et cohérentes pour
leur redonner la vie et l’espoir. Ce que nous propose Mélenchon c’est de faire élire
Hollande,
notre Papandréou, qui vient de soutenir le MES. Qui sur le fond constitue un nouveau vol des couches populaires
et moyennes (qui sont appelées à disparaitre à terme : voir les salaires
bas d’un jeune qui débute quelque soit sa qualification) pour soutenir les
Banques.
Sur ce débat, à propos duquel il ne faut pas s’attarder.
Celui-ci a confirmé que Marine Le Pen trompe l’électorat qu’elle
s’approprie et que Mélenchon, Maastrichien, est bien un disciple de Mitterrand, un maître en
coup de Jarnac et en tromperie d’un peuple qui l’a élu. Par ailleurs Brasillach,
dont le talent n’est pas niable, a payé de sa vie, ses mots effectivement
plus que condamnables et meutriers. Mais je n’ai pas souvenir d’avoir entendu Mélenchon
s’indigner de la protection de Mitterrand vis-à-vis de Bousquet,
criminel de masse, protégé de toute part.
Le seul effet Mélenchon
va être de liquider ce qui reste du PC.
Ce qui a mon humble avis n’est pas une bonne chose.
JMB