Je ne peux que réagir à ceci :
« Je suis très réservée quant aux fondements juridiques retenus par Monsieur Brard.
En effet, toutes les sommes engagées par la France au titre du MES feront l’objet de lois de finances et seront donc soumises à l’approbation du Parlement français. »
FAUX. FAUX ET FAUX
Je cite le traité : « Le directeur général appelle en temps utile le capital autorisé non libéré si cela est nécessaire pour éviter que le MES ne puisse honorer ses obligations de paiement, programmées ou autres, envers ses créanciers. Il informe le conseil d’administration et le conseil des gouverneurs de cet appel. Lorsqu’un manque de fonds potentiel du MES est décelé, le directeur général lance un appel de capital dès que possible, afin que le MES dispose de fonds suffisants pour rembourser intégralement ses créanciers aux échéances prévues. Les membres du MES s’engagent de manière irrévocable et inconditionnelle à verser sur demande les fonds demandés par le directeur général en vertu du présent paragraphe dans les sept (7) jours suivant la réception de ladite demande. »
Les états doivent verser de maniere irrévocable et inconditionnelles les fonds réclamés sous 7 jours. M Brard a donc tout à fait raison.
Comme vous le dites après, c’est un abandon de toute marge de manoeuvre qui est imposé, avec sous-jacente la regle d’or des 0.5% de déficit qui n’est pas tenable. La raison est simple : ca veut dire sacrifier les services publics et le role de l’état ce qui ne peut entrainer qu’une profonde récession et donc une chute drastique des recettes. On le voit bien en Grèce et même dans l’europe : Cette politique de la rigueur budgetaire ne fonctionne pas. Et que l’on ne donne pas l’exemple de l’Allemagne, dont le peuple agonise dans le silence sous la pression de cette austérité contre-productive depuis plus de 20 ans.