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Commentaire de lor42

sur Comment réduire encore le nombre de morts sur les routes françaises ?


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lor42 26 février 2012 12:22

Bonjour,

J’ai beaucoup de mal à comprendre sur un sujet aussi grave, des prises de positions aussi partisanes.
1. Le premier radar automatique est inauguré en grande pompe par JC Gayssot (PCF) fin octobre 2003, et pas en 2002, comme vous tentez de le faire croire. 
2. La courbe de mortalité que vous indiquez est délibérément tronqué. Elle débute en 2002. Montrer la courbe depuis 1973, date de début des statistiques, démontrerait en effet une droite de mortalité diminuant de façon réguliere depuis 1973 sans le moindre à coup avec l’arrivee du 1e radar automatique. S’il y avait une inflexion significative (rien n’est significatif), ce serait un an avant le 1e radar automatique.... (chiffres officiels de la SR, je peux transmettre la courbe sur demande).

3. Dire que l’on a épargné n miller de morts grace aux radars n’a pas de sens et est malhonnête. Bien plus de morts ont été épargnés depuis 1973, sans radars automatique et sans répression. Pour savoir pourquoi il y a moins de morts, il suffit de reconduire aujourd’hui une R16, une cocinnelle, ou une 4L...., sans ceinture, sans ABS, sans airbags, avec des pneus nuls, etc... De vrais tombeaux.
4. L’article que vous montrez comme preuve de Aarts et van Shagen en 2006 va dans le sens de ce qui est écrit ci-dessus. Personne ne conteste la pesanteur ni e=mc2, ce qui est ecrit là est que le modele théorique ne se vérifie pas dans la vraie vie et qu’en vérité on n’a toujours pas apporté la preuve que quand on roule vite on est plus dangereux et inversement.
La conclusion de l’article est : « In conclusion, the exact relationship between speed and crash rate depends on a large number of different factors. Even though recent studies shed some light on these factors as well as on the direction of the effects, knowledge is still insufficient to allow for specific quantifications. Researchers must be aware of the influence of external factors on the relashionship between speed and crash rate, and be explicit and precise about the external circumstances to which their results apply to. »
5. Si les conducteurs d’auto rapides étaient plus accidentogènes que les autres (étude facile à faire), cela irait dans votre sens. Les fichiers des assureurs nous indiquent que ce n’est pas le cas. L’état autorise la vente de vehicules capables de 250 km/h et il prélève 20% de taxe sur ce commerce. Si ces véhicules étaient dangereux, cela se saurait et ce commerce serait interdit. Les véhicules seraient bridés à une vitesse qui aurait été préalablement établie scientifiquement comme dangereuse, pas le 130 sur autoroute déserte avec un véhicule récent et un conducteur non dément avec une acuité visuelle normale. 
6. Il est nécessaire d’accepter le réalité : aucune preuve visible d’efficacité des radars automatiques en 8 ans de déploiement. Aucune publication sur le sujet malgré des fonds d’états et des structures de recherche labellisées pour des études qui ne peuvent pas conclure ce que vous croyez. L’accident est la conjonction de plusieurs facteurs. Plus on me force à rouler lentement, plus mon attention se relache, moins je reagis vite à l’imprevu, plus je m’endors : sur autoroute, la somnolence est la premiere cause de mortalité et on commence à avoir des arguments pour dire que c’est lié à des vitesses trop basses....
7. Plus on me rassure parce que je conduis à moins de 130 et que je suis donc présenté comme immortel, plus je me relache, plus j’adopte des activités distractives dans mon habitacle (certains ont des videos). A 170, cette double activité est impossible.
8. Si l’on ne négligeait pas l’existence de ces autres facteurs, on ne réaliserait pas ainsi un harcelement automatisé sur la vitesse, mais on équilibrerait les luttes : j’attends un 3e contrôle d’alcoolémie, un premier controle de toxiques, alors que j’ai subi plus de 10 000 controles de vitesse. Ceci explique que l’acharnement anti-vitesse exclusif ne fait rien sur la mortalité routière, contrairement à certaines affirmations sans fondement et à un certain matraquage médiatique qui relève des croyances.
J’espere vous avoir fait prendre conscience de quelques réalités.

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