Partie C
La recherche avancée en sciences fondamentales a
permis d’invalider les conceptions psychanalytiques. Une meilleure
compréhension des TSA, de « l’intérieur » et non à partir des
symptômes, a abouti à la création du programme TEACCH. Merci donc au contraire au //poids des données accumulées par une multitude de disciplines et leurs différents courants //
Dans l’un de vos commentaires, vous déplorez // les approches génétiques dont on va souper jusqu’à plus soif pendant encore un bon siècle //. En effet, chaque jour amène son lot de découvertes pour certains des TSA mais pourquoi se plaindre de cette soi-disant hégémonie du « neurobiologique » ? Cela se résume à une info essentielle : c’est une caractéristique innée de la personne tout comme la couleur de ses yeux. Vous fustigez les //professionnels ( ..) coincés (..) dans les stéréotypes de leurs chapelles respectives // mais vous écrivez :
//comprendre l’autisme consiste à identifier les mécanismes psychologiques en cause, quels que soient les facteurs génétiques, physiologiques ou neurologiques sous-jacents.
Car c’est au seul niveau psychologique que les sujets que nous sommes « habitent », c’est à ce seul niveau que le syndrome autistique est défini et c’est à ce seul niveau qu’il peut être compris.//
Mazette ! Ne prêchez-vous pas pour votre « paroisse » ?
Je reviens à mon point de départ. Lire encore le mot « autisme » pour parler en réalité des « autismes », certains commencent à en faire des boutons… L’autisme classique tel que décrit partout (et auquel, vous vous référez) n’est qu’une forme d’autisme - Vous le savez donc je m’adresse à // l’intelligence citoyenne// en général… - Il fait partie des troubles regroupés aujourd’hui sous l’appellation TED (Troubles envahissants du développement) mais bientôt plus simplement sous « TSA » pour « Troubles du Spectre Autistique ». Les enfants et adultes ont tous notamment en commun des problèmes de communication avec les autres ou des difficultés avec les interactions sociales ordinaires. La notion de « spectre » contrairement à ce qu’en déduisent certains professionnels peu imaginatifs, n’étant d’ailleurs plus à concevoir comme un « continuum » allant de « doux » à « sévère » car une personne atteinte de TSA n’est pas « peu » ou « beaucoup » autiste.
Enfonçons le clou !
Le terme « spectre » de l’expression « troubles du spectre autistique » signifie que chaque enfant est unique et possède sa propre combinaison de caractéristiques. Elles forment un ensemble pour lui donner un profil distinct de communication sociale et de comportement. (http://www.aboutkidshealth.ca/Fr/ResourceCentres/AutismSpectrumDisorder/Wha tisASD/Pages/default.aspx
Je crois que tout ce qui précède, n’est pas en désaccord avec votre passage ci-dessous :
// Autrement dit, il nous faut une conception réduite au minimum. Idéalement il faudrait n’avoir à penser qu’avec une seule notion qui soit... :
1. suffisamment simple pour être d’emblée maîtrisée par tous,
2. suffisamment connue et reconnue pour que chacun s’autorise à s’en saisir, à l’adopter, en étant sûr de sa valeur d’échange,
3. suffisamment efficace pour mettre instantanément en réussite et redonner le plaisir lumineux de comprendre et l’envie d’explorer. //
Grâce au // poids des données accumulées// (dénoncé dans l’article 1) et à //l’analyse sans fin et la quête perpétuelle du détail (de l’information ou de la donnée)dénoncée dans l’article 2 //, il en découle paradoxalement une notion simple et reconnue pour le prochain DSM – V.
Celle-ci qui est à comprendre comme une variété de situations et indépendante du degré d’atteinte ou de la présence ou non d’une déficience mentale associée, ne peut de fait s’accommoder d’une modélisation « simpliste » telle que vous la préconisez.
On devrait donc le marteler jour après jour : on parle d’autisme mais il s’agit bien d’ « autismes » au pluriel. Est-ce la marque d’une incapacité ou d’une prodigieuse avancée dans la « simple » reconnaissance de la neurodiversité ? Ce handicap devient un double handicap dans une société qui s’obstine dans sa vision étriquée des enfants et adultes avec TSA.
D’autre part, je vous cite : // Isoler et traiter LA cause génétique de l’autisme constituerait en soi une formidable avancée mais (…)//.Pas sûr que les personnes avec TSA puissent être assimilées à de mauvaises herbes à éradiquer. Seule une société normopathe peut y souscrire…Et au-delà du problème éthique soulevé, encore une fois de quel autisme, parlez-vous ?
J’espère ne pas avoir été trop rude en ne reprenant que des points de vos articles qui m’interpellent. Il n’y avait pas d’intérêt à souligner ceux avec lesquels, j’étais d’accord… J’ai pris le contre-pied de votre argumentation car il me semblait que a) plusieurs niveaux de langage apportaient de la confusion pour les gens plus intéressés « au cas de l’autisme » b) ce n’était pas un choix judicieux que de se servir de ce handicap pour défendre votre démarche intellectuelle.
Vous écrivez ds l’un de vos commentaires que // Nous sommes tous semblables, (d’abord par notre origine commune, ensuite parce que nous nous imitons sans cesse), ça pourrait être un axiome de la psychologie synthétique. // … c’est une construction neurotypique pure ! Un TSA avec intelligence « normale », vous dirait que vous êtes atteint d’une normopathie aigüe.
Cordialement
28/02 18:45 - Luc-Laurent Salvador
Bonsoir Corinne, Tout d’abord, oui, j’assume, je me sers bel et bien de la (...)
28/02 03:36 - Luc-Laurent Salvador
Bonjour Corinne, Merci pour votre long commentaire, certes critique mais c’est la loi (...)
27/02 01:40 - Corinne
J’ai oublié de préciser que le lien envoyé était une blague... d’un TSA qui a connu (...)
27/02 01:25 - Corinne
Partie D (fin) Annexe : Quelques vidéos pour ceux qui sont intéressés par //ces conceptions (...)
27/02 01:21 - Corinne
Partie C La recherche avancée en sciences fondamentales a permis d’invalider les (...)
27/02 00:01 - Corinne
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