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Commentaire de easy

sur Loi sur les génocides invalidée : faut-il s'en réjouir ?


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easy easy 29 février 2012 11:50

Ottomatic nous dit « Une loi sur les génocides, c’est de l’histoire d’état. Et quand l’état écrit l’histoire c’est très très mauvais signe »

Je partage son avis mais je crois qu’il est très important de toujours préciser pourquoi ce qu’on appelle « bon » semble bon et pourquoi ce qu’on appelle « mauvais » semble mauvais.




Avant l’ère de l’information-instruction venteuse, les Etats pouvaient s’enfermer entre grandes murailles et imposer leur version des actualités, des évènements récents et aussi de l’Histoire ancienne. L’école de Ferry aura atteint des sommets dans le genre puisque l’Etat parvenait à imposer aux Malgaches, aux Guadeloupéens et aux Indochinois qu’ils avaient des ancêtres Gaulois.

Les Etats auraient très probablement continué à imposer leur version s’il n’était advenu l’information-instruction venteuse qui se moque des monts, des vaux, des fleuves, des murailles et des frontières. L’automobile, le train, l’avion, le téléphone, la radio, la télévision, Internet, auront fait que l’imposition d’une pensée unique à l’intérieur de frontières est devenue très difficile.

La plupart des Etats ont réalisé le fait que les vents de l’information et donc de la culture arrivent aux gens de toutes parts. La plupart des Etats réorientent leur leitmotiv dans le sens des vents et finissent par adosser leurs lois à ce ventisme.

L’interne et l’externe d’un Etat commencent à se confondre. Economie, écologie, culture, divertissement, santé, guerre, sont des sujets déjà soumis presque partout au quatrevent. Très peu de domaines restent encore confinés à l’intérieur des frontières.


Sauf à re-confiner les gens à l’intérieur de frontières, sauf à interdire tout ce qui favorise le quatrevent, les lois des Etats se doivent d’aller dans ce sens de la liberté d’expression-d’information donc dans un sens favorable au mélange.

Il va de soi que tous ceux qui auront fondé et élevé leur autorité ou prestige sur des valeurs de terroir ou nationales fortement marquées d’identité spécifique, ceux-là ne seront pas contents et crieront à la trahison, au sabordage ou à la décadence.


Mais soit on accepte le quatrevent, même en râlant, soit on retourne à la case « Etat prison-paradis »

« prison-paradis » puisque dans toute proposition d’emmurement on y pose forcément que seul l’isolationnisme permet le paradis, ou qu’il permet plus sûrement l’accès à quelque paradis (immédiat et définitif)




Alors qu’est-ce qui est bon, qu’est-ce qui est mauvais, l’isolationnisme ou le quatreventisme ?
Je vois peu d’avantages durables à l’isolationnisme. Il me semble qu’il obligerait à un épuisement des forces car on se fatigue à élever des murailles. Et j’ai toujours eu des allergies aux sectes.

Je vois plus de bon sens et d’économie de sang à jouer dans le sens des vents que contre eux. Je considère que Colomb, Vasco de Gama, Magellan, Zheng He, Polo, en prenant le large, nous ont invités à jouer des quatre vents et que ce n’est pas les trahir que de poursuivre dans ce sens d’ouverture à toutes les pensées, à toutes les visions.

Je crois que si dans trois siècles tous les Terriens pratiquaient une même culture au quotidien, (que des nostalgiques appelleront brouet) ce ne sera pas un mal mais un bien. Dans le détail, les Terriens conserveront toujours des différences culturelles liées à la géographie, à leurs vents et insectes spécifiques mais ils auront beaucoup de visions communes. Un Norvégien et un Massaï sauront papoter d’une bielle, d’un logiciel, de la pollution, d’un kangourou, des anneaux de Saturne, des tiques du lion. Ils ne seront pas forcément du même avis mais ils pourront échanger leurs points de vue. Ils parleront la même langue et je trouve ça bien parce que ça leur évitera de se faire enfumer par des media se posant en traducteurs-interpréteurs.



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