Encore une fois je reviens avec mon analogie aux clubs de golf. Que les clubs de golf puissent fournir à certains des réseaux d’influence est une chose, va-t-on pour autant interdire les clubs de golf ?
Les mécaniques de réseaux fonctionnent avec à peu près tout, et sont d’ailleurs souvent bénéfiques. Moi-même je fais partie d’une association qui organise des conférences. Pour parvenir à faire venir des intervenants, je mobilise des réseaux, qu’ils proviennent d’associations, de partis politiques ou même des réseaux d’amitié. Et cette activité élargit encore les réseaux que j’ai à ma disposition.
J’ai été également secrétaire d’une association humanitaire, et la même mécanique s’est reproduite.
Cependant il y a des gens qui se servent des réseaux comme de simples outils pour réaliser leurs ambitions personnelles. C’est malheureux, certes, et il faut des mécanismes de socialisation pour empêcher ou du moins limiter ce genre de pratiques (car j’ai de sérieux doutes quant à la possibilité d’y mettre fin), mais cela ne fait pas des réseaux en eux-mêmes quelque chose de foncièrement antidémocratique.