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Commentaire de epicure

sur La liberté de croire, de penser et d'exister


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epicure 1er mars 2012 18:42

@Par tikhomir (xxx.xxx.xxx.227) 1er mars 14:42


non sens philosophique ta critique de la maxime sur la liberté.

Parce que la liberté n’a vraiment de sens que dans ce paradigme, ce qui en sort est au mieux de la licence (dont la liberté de marcher sur les pieds des autres ).

Apparemment tu n’en n’as pas compris le sens.

Bon déjà la liberté est une notion individualiste, au cas où tu ne l’aurais pas compris.

Entre la définition des Lumières et la tienne, la plus égocentrique (et non individualiste),c’est bien la tienne, puisque tu ne te place que de ton point de vu, celle des Lumières est la plus altruiste, empathique elle implique de se mettre à la place de l’autre. Et puis cela ne veut rien dire utiliser sa liberté pour susciter celle des autres. C’est tout à fait le genre de formule pouvant mener à une attitude despotique.

Pour illustrer cette maxime des Lumières, qui eux ont réfléchi profondément au concept de liberté, je dirais pour simplifier :

la liberté de poser le pied par terre s’arrête là où il y a le pied de l’autre.

Tu te trompe profondément en affirmant que cela conduit à la haine, ce qui montre que tu ne saisis pas tout à fait ce qu’est la liberté.
L’expression de la haine de l’autre, c’est réduire la liberté de l’autre à néant, donc cela contrevient à cette maxime.

La maxime dit qu’il n’y a liberté que quand chacun peut disposer du même espace de liberté.
Et non quand une personne prend tout l’espace de liberté et les autres sont écrasés.
Au cas où tu n’aurais pas compris, la liberté de pensée, la liberté d’expression etc... reposent sur ce principe.
Il n’y a pas de liberté de parole si tu domines l’espace de parole en faisant taire les autres, par exemple. IL n’y liberté de parole que si chacun peut avoir un égal accès à la parole.
La liberté sans la réciprocité n’est que domination, c’est à dire l’absence de liberté.

Une bonne définition de la liberté doit contenir ce que n’est pas la liberté de façon implicite, comme dans la maxime des Lumières que tu critique, où la non liberté c’est écraser celle des autres, mais aussi : « la liberté c’est ne pas nuire à autrui » donc la non liberté c’est nuire à autrui. Ou alors dans la maxime de bakounine qui est en fait une variante de celle des Lumières « je suis libre si les autres sont libres », donc la liberté c’est quand les autres ne sont pas libre, si on est restreint on est dominé aussi, si on est pas restreint on est un despote/dictateur.
Avec ta pseudo définition, déjà on ne comprend pas trop les implications pratiques, et il n’y a pas de définition de l’absence de la liberté incluse.

Ce que tu appelles l’individualisme forcené, est la négation de cette maxime, ce qui montre que tu n’a qu’une approche superficielle du problème. Justement ce qu’on appelle l’individualisme forcené, c’est à dire l’individualisme égocentrique, ne se soucie pas de la liberté des autres, al liberté est conçue uniquement de façon égocentrique, et reproche à la liberté des Lumières, les mêmes défauts que tu lui attribues.
«  »ma liberté ne peut pas grandir à cause de l’autre« ou »l’autre est la limite de ma liberté«  »
Donc des Lumières et de toi, le plus proche de l’individualisme forcené, c’est toi.

Pour voir notre société actuelle basée sur al maxime des Lumières, il faut avoir l’équivalent d’hallucination plutôt que l’équivalent de problèmes de vision. La société actuelle est basé justement sur des personnes qui ne se donnent pas de limites, et ne soucient pas de la liberté des autres (voir le traitement de la Grèce).
D’ailleurs les religions monothéistes n’aiment pas la maxime des Lumières, elles ne se préoccupent que de LEUR liberté, sans se préoccuper de celles des autres.
Il suffit de voir l’Église catholique lors de la laïcisation de la France, qui confondait son pouvoir de s’imposer avec al liberté, tandis qu’elle réduisait la liberté des non catholiques dans la société.
Ou aussi , actuellement, les mouvements musulmans qui demandent de pouvoir tout se permettre au niveau pratique religieuse sans se soucier des libertés et des droits des autres, et qui d’autre part soutiennent les atteintes importantes aux liberté religieuses dans des pays musulmans.
Dans les deux cas, la liberté religieuse c’est la licence pour eux, et la soumission pour les autres.


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