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Commentaire de Elisa

sur Peut-on encore faire confiance aux médias ?


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Elisa 2 mars 2012 15:39

Cet article important m’incite à une réflexion un peu personnelle sur la manière dont sont rapportés les événements en Libye et en Syrie.

Lorsque la crise a éclaté en Libye, j’avoue que je partageais le point de vue dominant : un tyran excentrique, sanguinaire et terroriste avait décidé de tirer sur son peuple. Il fallait à tout prix éviter un bain de sang (air connu signé BHL).

Puis j’ai voulu m’informer un peu sur ce pays dont le chef d’Etat dictateur voulait la misère et la mort de son peuple.

Quelle n’a pas été ma surprise de m’apercevoir à la lumière de statistiques tout-à-fait officielles que la Libye avait non seulement un PIB très élevé, ce que chacvun peut comprendre en raison du pétrole, mais que ce pays occupait le premier rang pour l’indice de développement humain en Afrique.

De deux choses l’une, soit Kadhafi est un monstre qui a voulu s’accaparer les richesses de son pays, mais vraiment sans succès ! Soit on nous a servi une fable grotesque pour justifier l’intervention armée de l’OTAN aiguillonnée par l’association de malfaiteurs français : Sarkozy et son ministre des affaires étrangères d’occasion, BHL.

Mais le plus stupéfiant c’est que tous les grands medias ont repris cette fable au point qu’il devenait quasiment obscène de vouloir émettre la moindre objection. Les principaux partis politiques ont emboîté le pas de manière non critique, à l’exception de quelques individualités.

Ensuite, exactement le même scénario a été utilisé en Syrie sans que jamais il n’y ait débat à des heures de grandes écoutes ou dans la presse.Sur ces sujets l’opinion est littéralement tétanisée par une seule version, celle qui correspond à la position des US et de ses alliés.

 Nous avons même droit tous les matins depuis des mois sur France-Inter à la chronique de Bernard Guetta qui bégaie inexorablement les mêmes imprécations pour alimenter un lynchage médiatique et justifier une intervention armée en Syrie.

Serions-nous devenus des citoyens « embedded », complices obligés d’une stratégie internationale jamais mise en débat ?


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