Le problème de livres comme la genèse est le nombre d’interprétations que l’on peut en faire. Certains pensent ainsi qu’il y a eu deux créations de l’humanité, l’homme du 6ème jour dont le but est entre autres de se multiplier et de dominer la terre et l’homme du 8ème jour, Adam donc qui aurait selon certains une mission bien spécifique.
L’homme du 6ème jour est Adam. Le 8ème jour n’est pas encore arrivé, ni le 7ème d’ailleurs.
Chaque jour étant comme mille ans, nous arrivons à la fin de cette semaine de 6000 ans et à l’approche du jour du Sabbat. Cela était connu de quelqu’un comme William Blake, peintre et ésotériste, comme le montre cette phrase du Mariage du Ciel et de l’Enfer : « L’ancienne tradition selon laquelle le monde doit être consumé par le feu, au bout de 6000 ans, est vraie, ainsi que je l’ai appris de l’Enfer ». Bien évidemment, le passage au septième jour est ce qu’on appelle Apocalypse.
Quant à la venue du 8ème, il s’agit de la victoire définitive des forces du Bien, à la fin du millenium suivant l’Apocalypse, conformément à la symbolique de résurrection rattachée au nombre 8.
De même Satan dans le livre de Job toujours est venu se présenter devant l’Eternel Dieu avec les fils de Dieu....
La présence de Satan auprès de Yahvé se trouve dès les origines. Le Serpent dans la Genèse notamment, est déjà là. Près à accomplir son rôle.
Sinon, bien d’accord que la Genèse n’est pas un texte simple, et qu’il y a probablement beaucoup d’aspects symboliques dedans. Symbolique des nombres, des lettres, et de leurs relations mutuelles. L’exégèse kabbalistique me semble indispensable pour en venir à bout.
Inutile de dire que le monde chrétien dans son ensemble rejetant la Kabbale, ne peut comprendre dans sa profondeur un tel texte. (On peut renvoyer ici à la phrase du Christ : « Vous avez perdu les clés de la connaissance. Non seulement vous n’entrez pas, mais vous empêchez ceux qui veulent entrer de le faire ». Inutile de dire que ce reproche est encore plus d’actualité dans le monde chrétien d’aujourd’hui, qu’il ne l’était dans le monde juif d’alors)
Je signale Annick de Souzenelle qui a essayé une sorte d’exégèse kabbalistique de la Genèse, dont je ne suis pas particulièrement fan, cette dame ayant visiblement une mentalité « littéraire », avec tout le manque de rigueur qui va avec. Mais il y a quand même des choses intéressantes. Bien évidemment, il y a aussi l’exégèse traditionnelle du Sepher Ha-Zohar, mais c’est assez indigeste...