Ignacio Ramonet, cité par le journal cubain Granma :
« L’information est aujourd’hui une marchandise, avec un caractère très
particulier, dans la mesure où elle est gratuite. La plupart d’entre nous,
lorsque nous consommons de l’information par la radio, la télévision, Internet
ou même la presse écrite, ne ne payons rien pour cette information. Comment un
système qui s’intéresse toujours aussi vivement aux profits s’arrange-t-il pour
que l’information circule gratuitement ? Et bien c’est parce qu’aujourd’hui le
commerce de l’information ne consiste pas à vendre de l’information aux gens
mais à vendre des gens aux annonceurs », a-t-il souligné.
Ainsi, le système d’information dominant est aujourd’hui constitué de
fabricants d’informations triviales, manichéennes et très courtes pour que
n’importe qui puisse les comprendre, et rédigées avec un arsenal de 600 mots de
base qui font que les messages soient dénués de toute nuance et qu’ils fassent
appel à des ressorts émotionnels au dépens du rationnel.
« Plus il y aura de communication, plus l’entreprise gagnera de l’argent. À
cet égard, l’information est une matière première stratégique », a souligné
Ramonet.
Plus loin, il a signalé que le pouvoir médiatique peut être considéré comme
le frère jumeau du pouvoir financier. « Qui est chargé de calmer, d’apprivoiser
les sociétés ? L’appareil médiatique ! ». Et il a reconnu que ce tandem est plus
puissant que le pouvoir politique, qui perdu sa force au point que les
transnationales traînent dans la boue les hommes politiques.
« Est-ce parce que les médias ont plus de liberté qu’avant ? La réponse est
non. C’est parce que les dirigeants politiques ont moins de pouvoir qu’avant, et
les médias profitent de cet affaiblissement et de l’absence d’autorité pour
passer à l’attaque au nom des objectifs fixés par le pouvoir financier ».
A comparer également avec ceci :
http://www.rts.ch/emissions/temps-present/1285730-la-television-sovietique.html
Je ne suis pas en train de faire l’apologie d’un système de traitement de l’information ni même de prétendre que tel est mieux que tel autre. Je les juxtapose tout simplement ; que chacun se fasse sa propre opinion, mais qu’il la fasse cette fois de manière instruite.