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Commentaire de Christian Labrune

sur Mélenchon, la voiture balai de Hollande ?


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Christian Labrune Christian Labrune 3 mars 2012 21:35

Melanchon veut être l’homo novus de la plèbe, mais il a quand même derrière lui quelques dizaines d’années d’un cursus politique des plus classiques. Il a même été ministre de l’Education nationale ; comme il s’était contenté d’expédier les affaires courantes du grand chantier de démolition en cours, il est bien possible qu’on ne s’en souvienne pas. C’est aussi le tribun d’un deuxième « Front », dont la rhétorique fumeuse n’a pas grand chose à envier, il faut bien le dire, à celle du funeste inventeur de l’autre. Bref, ce folklorique ami du peuple, ce sans-culotte d’un nouveau genre, ami aussi de Cuba et de tout ce que le socialisme a pu produire de plus autoritaire, ressemble à ces monstres du crétacé dont une comète eut enfin raison.

L’idée ne me viendrait certes pas de voter pour Sarkozy, encore moins pour l’imitateur grotesque d’un vieil émule du Maréchal, mais je préfèrerais quand même devenir cul-de-jatte plutôt que voter pour Mélanchon sous prétexte qu’il incarnerait « la gauche ». A vrai dire, il n’en est plus que le fantôme burlesque, vraiment comique et dérisoire.

Il n’y a plus de gauche, en France, et Mélanchon en est réduit à devenir, comme ceux de l’autre Front, le porte-drapeau du ressentiment social. Ce n’est pas avec ce type de ressort qu’on peut faire marcher une politique. Ce qu’il pourrait probablement faire de mieux pour la France, ce serait de récupérer les meilleures petites phrases de sa campagne pour monter un modeste spectacle de café-théâtre au fond de la province.


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