Dans cet article je dis que les journalistes ne font pas leur travail. Pire ils font de la désinformation. Ainsi le titre du NouvelObs pour le dernier sondage d’Ipsos est : Sondage. Le Pen et Mélenchon remontent, Hollande en tête
Dans le corps de l’article ils parlent à peine de Bayrou, et surtout insiste sur le fait que Hollande reste en tête.
Le vrai titre aurait dû être :
Hollande et Sarkozy baissent, Le Pen, Mélenchon et Bayrou montent. Et ceci d’autant que vous avez
ici l’analyse du sondeur qui est assez différente de ce qu’a écrit le
NouvelObs en occultant que le taux de certitude baisse alors que nos bons journalistes nous font croire que ce taux, toujours présenté comme faible pour Bayrou serait immuable, :
Après une progression la semaine dernière, les intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy au premier tour de l’élection présidentielle reculent de 2 points. Le Président sortant retrouve aujourd’hui le même niveau que début février, avant qu’il ne déclare officiellement sa candidature (25%). Parallèlement, même s’il reste en tête au premier tour, François Hollande continue de baisser dans les intentions de vote. Après -0,5 point la semaine dernière, il perd 2 points cette semaine à 29,5%.
Le recul des deux principaux candidats traduit peut-être la lassitude des électeurs pour le duel surmédiatisé entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Il offre un peu plus d’espace aux « outsiders » du premier tour : Marine Le Pen progresse de 1,5 point cette semaine (avec 17,5% des intentions de vote), François Bayrou gagne 1 point (avec 12,5%) et Jean-Luc Mélenchon 1,5 point (9,5%). Les transferts observés cette semaine vers ces candidats expliquent aussi le recul de la certitude du choix au premier tour : 57% des électeurs disent être sûr de leur choix (-4) contre 43% qui peuvent changer d’avis (+4).
Plus important, le thème de Bayrou est plébiscité dans ce sondage, car il est le seul à vouloir réduire rapidement la dette à 54 %, et évidemment les journalistes n’en parlent pas et au contraire parlent de la lassitude :
Pour autant, la crise de la dette reste en toile de fond des préoccupations des électeurs et ne saurait être écartée de la campagne. D’ailleurs, pour une majorité de Français (54%), on a raison de vouloir réduire fortement et rapidement les déficits et la dette pour faire face à la crise, contre 39% qui estiment qu’on a tort car cela va aggraver ses effets.