Il est scandaleux de présenter trois pays, la Chine, l’Inde et le Brésil, comme des violeurs de femmes européennes. Trois pays qui ne nous ont jamais rien fait et qui de plus ont été colonisés par l’Europe.
Que leur reproche-t-on ? D’essayer de nourrir leurs populations en adoptant nos méthodes de production ? Quand ils ne le faisaient pas on leur reprochait d’être des incapables.
La montée de ces pays pose un problème d’emploi à l’Europe en ce sens que des produits qui étaient dans le passé manufacturés en Europe le sont maintenant dans ces pays. D’un autre côté, comme la situation économique des gens de ces pays s’améliore cela ouvre de nouveaux marchés à nos produits.
Encore faut-il que nous soyons capables de produire quelque chose qu’ils souhaitent nous acheter.
Au lieu de crier au loup, les fonctionnaires européens feraient mieux de bouger leur gros cul et de dresser des bilans. Dans cette économie mondialisée, quels sont nos atouts ? Dans quels domaines sommes-nous imbattables dans l’immédiat, et dans quel domaines, pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons laisser partir la production ailleurs, quitte à payer plus cher ce que nous choisissons de produire en Europe.
A part l’eau de pluie, nous n’avons guère de ressources naturelles. Nous devrons donc de plus en plus compter sur la formation de nos populations. Les boulots payants demanderont de plus en plus de spécialisation. Et formation veut dire système d’éducation. Est-ce que les pays européens ont l’air d’investir sérieusement dans leur système d’éducation ?
J’en doute quand je vois des interventions écrites en français plus correct sur certains blogs nord-africains que sur AV.
Quand au choc de civilisations, cela me fait sourire. Pour avoir un choc de civilisations, il faut au moins deux civilisations différentes. Allez à Shanghai, Hong-Kong, Tokyo... Vous ne risquez pas d’être dépaysés. C’est partout le même modèle occidental qui s’installe, pour le meilleur et pour le pire.
Le choc auquel il faut plutôt s’attendre, quand on voit la différence de salaires entre ceux qui sont au sommet de la pyramide et ceux qui sont à la base, c’est une bonne vielle révolution du style bolchevique.