Bien d’accord ! ... sauf - sur un point fondamental ; et - sur une préférence stratégique de communication :
* Fondamentalement, les minima sociaux n’ont pas à être complétés avec des « aides » !
C’est peut-être une inquiétante incapacité à ressentir (ou même
seulement à comprendre) la « nuance » qui sépare « aide » de "fraternité,
égalité" qui laisse tant de nos compatriotes indifférents devant la
nouvelle « chasse aux pauvres » qui vient d’être ouverte ! :
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/15-mars-ouverture-de-la-chasse-aux-112004
Pour faire court, je dirais que cette « chasse aux pauvres » contredit le principe d’abolition de
la peine de mort. Car supprimer le RSA à un Français sous prétexte d’un
refus de formation ou d’emploi revient à le mettre à la rue : c’est
pire qu’une non assistance à personne en danger, c’est une mise à mort
lente !
( Les inculpés de droit commun ont droit à la "présomption d’innocence’ ; je doute que
les décisions de radiation du RSA puissent être aussi bien étudiées que
les dossiers soumis aux Tribunaux de Justice )
Dès lors que l’on reconnaît la nécessité de minima sociaux, ceux-ci doivent pouvoir être attribués de façon inconditionnelle.
* Sur le plan de la « stratégie » de communication visant à une évolution constructive du débat,
il me semble prioritaire de s’entendre d’abord sur la nécessité (morale,
logique, matérielle) d’une mesure, avant que d’en fixer le paramétrage.
Pourquoi risquer des clivages entre gens convaincus en se déclarant pour
une échelle des revenus de 1 à 20, plutôt que de 1 à 5 ou autre ? ... alors qu’on a encore tout le mal du monde à faire admettre à trop de Français qu’une échelle de 0 à l’infini est inacceptable !
Est-il si difficile de procéder par étapes consensuelles en voyant
d’abord s’il peut exister des arguments recevables s’opposant à la conviction que les minima sociaux deviennent une triste hypocrisie dès que ceux qui
disposent d’un superflu refusent d’en céder le minimum indispensable au
financement de ces minima ?