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Commentaire de VDonatien

sur Pourquoi Mélenchon fait-il semblant ?


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VDonatien 9 mars 2012 23:24

Je vais tâcher de répondre point par point à vos approximations et inexactitudes.

Un parti politique n’est pas là pour « désobéir » mais pour proposer des solutions claires et réalisables, la désobéissance c’est valable pour un adolescent, pas pour une structure qui prétend au pouvoir.


L’euro a bel et bien permis la captation des richesses, ce n’est pas parce que le dollar l’a permis que l’autre ne l’a pas permis...

« Changer l’euro », nouveau slogan pour nos eunuques ? Vous ne lisez pas les arguments sur l’euro, en préférant parler « d’obsession ». Le problème de l’euro, monnaie unique et monnaie-dogme, tient dans sa survéaluation (avec toutes les conséquences sur notre industrie), le manque d’homogénéité de la zone euro, les intérêts parfois contradictoires des nations qui composent cette zone, … Au minimum, une zone monétaire commune exige un tarif extérieur commun, un protectionnisme. Mais la zone euro est bien trop grande, les concurrences en son sein sont bien visibles : le dumping social se fait au sein de la zone euro, puis au sein de l’Union européenne, puis en profitant du libre-échange total permis notamment par les socialistes, à l’époque où Mélenchon en faisait partie.

Je ne parlerai même pas de l’interdiction de contrôle des capitaux à court et très court terme qui permet notamment la spéculation, mais ça n’a pas choqué Mélenchon non plus à l’époque.

C’est bel et bien l’euro qui a permis la captation des richesses, EN PLUS des baisses d’impôts et des déréglements financiers. Sa survéaluation a formidablement avantagé les grands groupes pour acquérir un nombre incalculable de petites structures, notamment agences bancaires.


Je vous rappelle que la dérégulation financière a été le fait du gouvernement « socialiste » dans les années 80, dont l’action néfaste peut se résumer ainsi : les premiers produits financiers complexes, l’abrogation de la loi de séparation des activités bancaires, la fin de l’échelle mobile des salaires qui indexait les rémunérations salariales sur la hausse du coût de la vie, la liberté totale de circulation des capitaux permettant la spéculation, l’imposition d’un libre-échange généralisé permettant la concurrence déloyale.

Jospin a gagné les législatives en 97 en promettant de ne pas ratifier le traité d’Amsterdam, qu’il a ratifié une semaine après sa victoire. Il a privatisé comme jamais. Et les « socialistes » n’ont pas été des durs avec les plus riches à ce moment-là, sans que Mélenchon ne s’en offusque.


Tout cela répond à votre déni sur le parti qui a le plus financiarisé, libéralisé, privatisé, plus que la droite financière (à qui l’on doit la loi du 3 janvier 1973, Mélenchon n’en parle plus trop, et pour cause on est à l’échelon national qui l’intéresse peu...).


Si tu ne parviens pas à voir la contradiction entre quelqu’un qui se dit « extrêmement rebelle » (je l’ai lu, c’est retrouvable), et s’est planqué au Sénat, je ne peux rien pour toi.


Si tu n’arrives pas à comprendre que l’embargo sur l’Irak en 1993 a été décidé par le parti auquel Mélenchon appartenait, et qu’on n’a pas entendu sa voix sur ce désastre majeur de la politique de son parti, c’est de la mauvaise foi, non ?

C’est plutôt à toi de donner des preuves sur ses condamnations (anciennes) de la Françafrique... Il a bien fait semblant avec Gbagbo, mais c’est tout récent. Ca fait tache quand on glorifie Mitterrand, le ministre des colonies (mais qui enlevait le chapeau colonial).


Jacques Généreux, tu ne montres aucun de ses propos, donc c’est dur de juger. Les citations que je donne de Sapir sont basées sur des raisonnements justes, le plus important, ce n’est pas que ça soit Sapir, mais la justesse du propos. D’ailleurs, l’Union européenne est bien l’Europe du moins disant, noyautée par les lobbys, qui saccage la Grèce pour tenter d’en faire la Chine de l’Europe, qui a accouché de la directive Bolkenstein et qui encourage la pression à la baisse sur les salaires par l’embauche d’esclaves modernes venus de pays pauvres...


« Ah bon ? Je croyais que c’était du à l’absence de règlementation, mais je dois probablement ça à une réflexion. En tout cas il faudra que je recherche de vieille fiches de paie pour voir si j’étais payé par des douaniers... »


Lambertiste, OCI, chanter l’Internationale, ça veut dire quoi ? Avoir participé au parti qui a dérégulé et déréglementé, ça veut dire quoi ? Prôner l’abolition des frontières, ça veut dire quoi ? On est tout à fait dans la caution « multikulti » et « morale » d’un processus cynique qui avantage les grands groupes, mais il faut lire l’article...


J’espère que vous n’êtes pas sérieux quand vous dites que c’est anodin d’être au Grand Orient de France en pensant que c’est une simple « confession ».

Pour le discours de Rouen, personne n’est venu lui parler de MLP, il en a fait un tiers de sa parole par lui-même il me semble (vous imaginez MLP consacrer un tiers d’un meeting à Mélenchon ? ou Hollande consacrer un tiers de meeting à Sarkozy lui-même... ?). Bizarre quand on sait que les vrais ennemis sont la finance, Hollande (ah pardon il va appeler à voter pour le siamois de Sarkozy...), Sarkozy, la Commission européenne...

Je trouve d’ailleurs étrange le ralliement qu’il a promis au second tour avec le PS, quand on sait le bilan de ce parti (dérégulation, grosses têtes du FMI et de l’OMC avec tout ce que cela implique, pontes de la Françafrique, libéralisation, financiarisation, privatisation...) et les positions molles du social-traître Hollande.

D’ailleurs, vous ne parlez pas non plus de sa caution de « l’armée de réserve » du capitalisme. Il préfère nous rabâcher le discours de la « diversité » pour habiller la mise en esclavage de miséreux d’Afrique ou d’Asie par le marché du travail occidental. Quand on fait venir ou encourage à venir des travailleurs sous-qualifiés qui ne maîtrisent pas nos codes, ce n’est pas pour leur culture, c’est pour s’arracher leur force de travail à un prix dérisoire, et entretenir une concurrence malsaine avec les nationaux. L’OMC a moins de pudeur sur ce sujet, quand elle dit, à propos du secteur médical : 

« l’immigration de personnel médical permettra de combler les lacunes au niveau de l’offre et de réduire la pression au niveau des coûts... Les avantages les plus significatifs induits par les échanges proviendront de la dotation en personnel moins coûteux que celui disponible sur le marché national  » (Document S/C/W/50 : « Commerce de services de santé : 1998).


Mais vous avez raison, vous m’avez démasqué (?), je me sens à poil ;) (et habité par la haine un peu)


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