Permettez epicure,
Quand on vote, on cautionne. Donc voter pour le « moins pire », c’est donner sa caution à quelqu’un dont on réprouve la politique.
Je trouve que cet acte va à l’encontre du principe du suffrage démocratique. Parce que dans ce cas, il n’est pas question de faire valoir ses idées, mais plutôt d’empêcher que celle de vos adversaires s’expriment. C’est pour beaucoup un simple calcul mathématique, mais d’un point de vue moral je trouve que ça n’est pas anodin du tout.
C’est fausser le jeu.
Quand on ne cautionne pas, on vote blanc.
C’est à ça que ça sert, le vote blanc. Et si l’adversaire passe, c’est qu’il aura eu l’aval de la majorité de la population, et même si ça fait mal au cul il faut respecter ce vote.
Je préfère supporter cinq ans de plus de gabegie politique pour que les choses soient bien claires à ceux qui doutent que m’insurger contre l’expression de la majorité qui aura réélu un traître. De toute façon si vous entamez la révolution contre une opinion qui n’est pas majoritairement convaincue qu’il est nécessaire de la faire, vous l’avez déjà perdue.