@kookbura
Je crains que vous n’ayez pas lu entièrement le débat : les points que vous évoqués ont déjà été abondamment discutés. Ce n’est pas pour des questions religieuses que la plupart, ici, s’opposent à l’euthanasie, et je ne vois pas, par ailleurs, ce qu’il y aurait « d’inattaquable » dans des religions qui doivent être, comme toutes choses, soumises à la raison critique.
La question du « consentement » est une sinistre plaisanterie : à partir du moment où l’euthanasie devient possible et banale, cesse d’être un tabou, elle entre parmi les propositions qu’on peut faire explicitement à l’intéressé : vous dites que vous voulez mourir, vos proches n’y sont pas opposés, rien donc ne s’y oppose. Et on passe à l’acte. On entre dans une société où, dès qu’on aura dit qu’on veut mourir, on vous tue. Il devient donc logique d’achever ceux qui ne se sont pas contentés de dire oui au suicide mais qui ont commencé à faire tout ce qu’il fallait pour en finir. Du moins, je ne vois pas comment une personne qui aurait agi de cette manière et achevé un pendu pourrait être condamnée par un tribunal : l’avocat n’aurait aucun mal à bâtir une plaidoirie logiquement imparable.
Enfin, je ne vois pas ce que les médecins auraient à faire dans cette nouvelle industrie de la mort. Leur rôle est de soigner et s’il s’agit d’achever un malade, ça n’est assurément pas un acte médical. Voulez-vous donc que tout se passe selon une rigoureuse asepsie, afin d’éviter les risques d’infection ? A mon sens, on pourrait même utiliser toujours la même seringue, ce serait encore ça de gagné : un sou est un sou.