Remarques préliminaires :
- « Il n’est de richesse que d’hommes » (Jean Bodin)
( La notion de richesse ne doit pas être considérée
que sous l’angle réducteur des biens matériels ou pire :
uniquement monétaires )
-
« Quand on compte on compte mal, car on ne compte pas tout, et ce
qui compte le plus, c’est ce que l’on ne compte pas » (référence oubliée)
- « Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément. » (A. Einstein)
( La monnaie n’est qu’un outil technique. Or, tout outil et toute technique sont perfectibles.
Penser, entre autres, à l’idéologie que représente la foi accordée à
des valeurs immatérielles [comptes en banque] inusables et même,
bénéficiant au contraire d’une
« usure »
à l’envers des lois physiques de notre bas-monde : ces valeurs
inusables, stockées à risque réduit et à coût quasi nul, étant échangées
contre des biens matériel périssables ...
Que dire encore des « services » rendus par la culture générale, par le civisme, ... ou un simple sourire ? )
@ cistus :
Même s’il peuvent traduire une part de réalité, les propos suivants sont manifestement outrés :
"Une meilleure répartition des richesses par le totalitarisme de l’état
et l’imposition n’a jamais permis d’améliorer les conditions de vie des
citoyens bien au contraire"
Allez expliquer aux Français que la Sécurité sociale, ou le RSA ( tout
perfectibles qu’ils soient) relèveraient d’un « totalitarisme de l’état »
et n’ont jamais amélioré les conditions de vie des citoyens !
Si elle doit être laïquement acceptée, la religion du travail, ou celle
du mérite, n’ont pas pour autant plus de légitimité que d’autres
convictions émergentes ( voir ci-dessus le post de « Soi meme ») ; d’autre
« malins » s’en tiennent à la ruse et à la « loi du marché » ...
C’est donc
pour concilier le plus largement les Français
qu’au lieu de chercher à faire « imposer », par l’Etat, un maximum de
justice ( par le fisc et, indirectement, la Justice ), il me semble
nettement préférable d’
exiger de lui, au moins, de
garantir à tous nos contitoyens le minimum indispensable à une vie décente. ( cf « minima sociaux » évoqués dans cet article)
C’est toute la
nuance entre
une volonté de « répartission des richesses » (notion plutôt vaine ou
prétentieuse en regard des citations préliminaires) et un refus
catégorique de l’inacceptable ! ( c’est à dire « minima sociaux » non
financés ou attribués de façon conditionnelle : comme chantage à une
mise à mort à petit feu )
Le principe de refus de la théocratie ( pris au sens large, comme refus
d’ingérence dans l’exercice du pouvoir, de toute les religion que ce
soit, consciente d’elle-même ou pas ) pourrait être éclairé par cette
maxime :
« Rendons à César ce qui est à César [i.e. : l’impôt]
, et à Dieu ce qui est à Dieu [i.e. : la morale, le caritatif, ..]
»
Se contenter d’une intervention minimum de la part de l’Etat pour
assurer la garantie d’une vie décente, n’implique pas nécessairement le
renoncement à une recherche de davantage de justice. C’est simplement
laisser à chacun la liberté de faire intervenir ses qualités morales
personnelles pour compléter, par son superflu, les manques de justice
estimés.( Puisque personne, ni naucun gouvernement ne saurait avoir la
prétention de savoir définir « La » justice idéale )
« cistus », vous déplorez une
« utilisation catastrophique de l’impôt ». Pour remédier à ce problème, deux pistes complémentaires peuvent être envisagées :
- espérer un gouvernement plus pertinent ( Ce qui relève d’un autre débat )
- réduire les possibiltés d’erreur de l’Etat en limitant son pouvoir au
minimum indispensable, et en s’en remettant aux qualités morales
individuelles du peuple pour la prise en compte de "ce qui ne se compte
pas".
Seulement, quand le peuple constate une inefficacité invivable de la
puissance morale des individus livrés à eux-mêmes, et s’il veut s’
imposer
à lui-même le garde-fou d’un revenu maximum (voire, plus contraigant,
d’une échelle des salaires ) qui aurait la légitimité de s’y opposer ?