@ l’auteur
je suis parfaitement d’accord avec vous. Ce sujet est
parfaitement tabou, or c’est bien la question centrale qui se pose sur le long
terme.
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que
la consommation globale de la planète correspond au produit de la population
par la consommation moyenne.
Or la consommation moyenne tend à augmenter, chaque individu, chaque pays
souhaitant améliorer son niveau de vie. Peut-on reprocher à un chinois ou à un
indien de souhaiter posséder un réfrigérateur, un vélomoteur alors que nous
possédons deux voitures par famille et que l’Etat nous donne une prime pour les
détruire et en acheter de nouvelles ?
C’est pourtant ce que font les occidentaux quand, à Kyoto,
ils cherchent à imposer aux pays en voie de développement (ceux qui ne
consomment pas encore autant qu’eux) des quotas CO2 globaux et non per capita.
C’est avec une grande arrogance que l’on vient dire à tous ces peuples, que
l’on a consommé et pollué sans compter et qu’eux, aujourd’hui doivent faire des
efforts.
On me rétorquera que le niveau de vie ne se mesure pas à la
seule consommation.
C’est bien sûr exact pour nous occidentaux riches. Pour tous
ceux plus pauvres, la simple satisfaction des besoins vitaux, se nourrir, se
vêtir, s’abriter décemment, s’éclairer, boire une eau potable … induit la
création d’une consommation minimale pour qu’ils sortent de la pauvreté
extrême.
Imaginons que chaque habitant de la planète utilise ne
serait-ce que la moitié de ce que nous utilisons !
Consommer mieux, économiser l’énergie, trier nos déchets …
oui bien sûr, mais l’efficacité au niveau mondial reste, au mieux, marginale.
Alors quelle solution ? Aucune. Aucune à court terme « développement
durable » est un oxymore.
Par rapport à la situation actuelle de la planète la
décroissance de la consommation et de la population au niveau mondial représente la seule option. Il faudra des
décennies pour briser les tabous, des siècles pour inverser la tendance. Certains
http://terresacree.org/population.htm
évaluent la population optimale de la terre à 1 ou 2 milliards.
L’écologie d’Eva Joly c’est un cautère sur une jambe de
bois. Pire cette écologie bobo-compatible empêche de poser les véritables
problèmes.
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