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Commentaire de Brath-z

sur François Hollande veut-il réellement faire une réforme fiscale ?


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Brath-z Brath-z 19 mars 2012 00:28

Mais cher Péripate, vous oubliez qu’en France, certes, 48% (et non 56%) du PIB sont effectivement l’oeuvre de l’état... mais qu’aux États Unis d’Amérique, c’est 42% !
C’est une question de choix : ou bien on a un état qui fournit un système social efficace qui profite à tous mais qui coûte à peine plus cher, ou bien on a un état inégalitaire qui garantie le darwinisme social généralisé, pour fort peu de différences de coût.

Ce que vous aimeriez, c’est que « le périmètre de l’état » soit restreint. Oui mais cela implique ou bien de supprimer des prestations sociales qui sont aujourd’hui la seule garantie de vie de millions de personnes (ce qui entraînerait révolution immédiate, bien entendu), ou bien de faire peser ces efforts sur d’autres structures. En France, traditionnellement, c’était l’Église, à laquelle les plus privilégiés léguaient fréquemment plus de 90% de leur fortune par héritage, et ceci après avoir fournit régulièrement 90% de leurs revenus au cours de leur vie. C’était un système de redistribution très efficace, mais extrêmement contributif. Et surtout, cela reposait sur le fait que les plus privilégiés avaient effectivement intérêt à le financer.
Tout ceci reposait sur le principe que la société dans son ensemble était catholique, aussi les riches payaient-ils grassement l’Église afin de prier pour le salut de leurs âmes, permettant à ladite Église de mettre en place des prestations sociales remarquables et exemplaires, fournissant deux repas quotidiens et un logement garanti (dont on ne pouvait être expulsé sous aucun prétexte, et certainement pas celui qu’on n’avait pas assez d’argent pour en payer le loyer) à tous ceux qui n’étaient pas réprouvés. Après la Révolution, la seule période non révolutionnaire fut le second Empire, qui échappa justement aux instabilités politiques dues au développement d’une misère endémique en confiant à l’Église le soin des, déjà, « perdants de la mondialisation ». On a appelé cela « l’état providence », et cela a grandement inspiré les États Unis d’Amérique après leur guerre civile ravageuse.
Je ne suis pas sûr que nos libéraux de service soient près au retour de la place ancienne de l’Église dans la société.


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