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Commentaire de LeManu

sur Montrer « l'âme »


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Emmanuel Aguéra LeManu 19 mars 2012 13:20

A vrai dire, je reste perplexe... et j’espère en fait que Mélenchon fera plus de 100.000 voix à Paris smiley .
« L’insurrection qui vient »... Le feeling général après 10 ans d’improvisation d’une droite aussi décomplexée que radicale. Mais l’insurrection n’est pas un mot neutre. Le terme est sous-tendu de révolte et de violence, de « désordre » et autres petits festins de paix sociale, peut-être de sang. Pas l’objectif, évidemment, ni de Mélenchon, ni de ses électeurs sur-stressés et , je ne pense pas me tromper, plutôt en quête d’une société de liberté autant dans la tête que dans la rue.

Mon insurrection, elle est dans la tête et c’est dans le tête qu’il faut que je la garde. Je me suis inscrit au PSU en 73, séduit par l’idée de l’autogestion et en ado admiratif du QI de Rocard (eh oui !). Nos idéaux de sociétés allaient 1 million de fois plus loin que tout le verbiage inculte du pansement politique proposé toutes tendances confondues. On démontait Marx à coup de Freud, on vendait les montres que Lip produisit sans patron, on démontait le capitalisme à coup d’équité et la charité à coup de partage, les discussions à sujets sociaux/politiques pouvaient durer des heures sans lien avec « la politique » ou ses acteurs du moment. Conclusion : sans un Sarkozy à démonter, on va beaucoup plus loin dans le prospective.
 
L’insurrection trop souvent aujourd’hui n’a rien à voir avec l’indignation personnelle et les remises en question d’Hessel, elle est clinique : une soupape de décompression, réflexe physique de survie sociale. La Français sortent malades d’une décennie de fous, de folie incontrôlée Chiraco-Sarkozienne (y’a pas que chez nous, y’a eu Bush, y’a eu Berlusconi, y’a encore Poutine...). Si malade, comme la république dans laquelle s’est incroyablement dissoute la politique sociale et la signification-même de la démocratie... et encore, il reste des Sarkoziens à l’horizon, Parnurges déboussolés certes, mais fiers, comme le soldat qui par en mission en Kapisa...

C’est ça l’échec de l’insurrection sociale. Ça n’éduque pas, au contraire. On n’est plus dans la mise au point de la politique « idéale » mais bien dans la tentative de sauvetage d’une société en difficulté, partagés entre son « progrès » et la reprise de ses fondations. On a mis des experts à la barre des vaisseaux en perdition. Il en faut. mais qu’on oublie pas qu’on ne change jamais une société par le haut et que c’est donc en bas, tout en bas qu’il faut commencer. Le bas c’est nous, pas d’université sans cours préparatoire.


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