C’est faux, au moins depuis Windows XP. Je connais nombre d’ordinateurs Microsoft dont le disque dur n’a jamais dû être reformaté depuis des années, qui servent tous les jours en entreprise, qui n’ont aucun logiciel de sécurité particulier mis à part le pare-feu Windows et l’antivirus gratuit Security Essentials de Microsoft, et qui fonctionnent parfaitement bien.
Autant on pouvait critiquer les systèmes de la famille Windows 95 pour leur gestion naïve du multitâches et de la mémoire partagée, autant les systèmes basés sur NT, surtout depuis NT 5.1 (XP), ont résolu ce genre de problèmes. La défragmentation périodique automatique ajoutée à la génération NT6 (Vista/7) a résolu le dernier problème d’engorgement dû aux contraintes des disques durs mécaniques à accéder à des fichiers fortement fragmentés.
La lenteur progressive qui semble s’emparer des ordinateurs provient essentiellement des surcouches de sécurité apportées par les correctifs. Autant à l’époque de Windows 95 l’accès à une adresse ou à une donnée se faisait directement, autant maintenant il faut passer par plusieurs APIs de sécurité qui parfois doublent le temps nécessaire à l’exécution de la même tâche. Sans compter que de plus en plus de logiciels sont livrés en code interprété ou compilé just-in-time : Java, Javascript, Python, etc. et sans compter non plus l’environnement d’exécution .NET, non natif sur les vieux systèmes, qui charge pas loin de 100 méga-octets de bibliothèques au minimum (non inutiles) pour exécuter du code plus petit et plus rapide par la suite.
Pour toutes ces raisons, je ne peux pas vous laisser dire qu’un ordinateur Windows se « pourrit » tout seul. Si l’utilisateur reste dans le cadre d’une utilisation raisonnable, s’il ne se prend pas pour un bidouilleur et s’il ne fait pas de bêtise, ce n’est pas le cas.
J’aimerais en tout cas que les gens qui votent un avis négatif sur un commentaire aient la courtoisie de venir en expliquer les raisons, afin que je m’éduque à leurs vues. Si cela leur est possible.
Je les en remercie d’avance.