Cet article me laisse perplexe. Premièrement, il fait une erreur historique de fond : la France doit beaucoup à la révolution française, et les atrocités de la révolution de 1789 sont moins le fait du processus révolutionnaire que de la réaction : réactions des blancs d’une part qui ont engagé la guerre civile, réactions à l’intérieur même de la révolution.
Deuxièmement, Il est étonnant de voir ici condamner par principe tout appel à la révolution, par principe, et fusse t elle comme précisée par le front de gauche citoyenne, pacifique et par les urnes....
C’est assez malhonète de tracer à tout jamais une égalité entre émeute violence et pourquoi pas guerre civile d’une part et révolution d’autre part. Cela n’ayant pour but que d’effrayer l’électeur.
Car en l’occurrence, Il n’y a ici aucun lieu d’effrayer le citoyen, puisque tout le propos du front de gauche s’inscrit dans la stricte légitimité de la république
En revanche, il y a effectivement lieu d’effrayer le bourgeois (cf hollande « je ne suis pas dangereux ») car il s’agit de rendre le pouvoir au peuple, ce qui signifierait un retour au valeurs républicaines, et donc la fin des privilèges et de l’exploitation du peuple par une minorité. Et donc en quelque sorte une révolution, c’est à dire la remise en cause complète de l’ordre établi (à savoir aujourd’hui : le marché décide). C’est là que je suis perplexe car c’est tout de même une position assez schizophrène de préconiser ce changement en début d’article, et par on ne sait quelle peur subite se refuser de le faire pour lui préférer de légères et insignifiantes modifications à la marge.
On comprend à la lecture de plusieurs article de l’auteur, que ce qui lui importe le plus, c’est la préservation de l’Ordre. En ce sens, son raisonnement devient compréhensible.
Et c’est pourquoi il n’est pas étonnant de lire en conclusion de cet article, au final relativement nauséabond, un propos proprement scandaleux, à savoir que le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple, puisqu’il peut conduire au désordre (on se demande toujours comment puisque l’on parle ici d’élection, pas de coup d’état), c’est au final plus dangereux que le fascisme : dans ce dernier cas l’ordre établis reste préservé.
Je tiens quand même à interpeller l’auteur sur le fait que certes, lors de tout changements il y a risque, mais cela ne justifie pas l’immobilisme et le conservatisme :
car, si dans un cas il s’agit d’une éventualité purement spéculative, dans l’autre à savoir voter pour Sarkozy ou Bayrou (et dans une toute autre et moindre mesure Hollande) la situation profondément injuste et anti démocratique qui est faites aux citoyens français persistera ce qui est, de façon sûre et ineluctable, la cause de désordre futures. Preuve en est les émeutes de 2005 par exemples, ou la situations explosives de la Grèce.